l’histoire de la policière derrière la fusillade mortelle de Sulivan à Cherbourg
Connue de ses confrères pour sa fragilité psychologique, Valérie B. a tué un homme en fuite lors d’une intervention. Si elle affirme s’être « sentie en danger », l’IGPN n’a pas considéré l’état de nécessité ou de légitime défense dans cette action.
« Je n’avais pas d’autre choix, je me sentais vraiment menacé par une arme. » Le 9 juin vers 23h35, la gardienne de la paix Valérie B. a tiré avec son arme de service sur Sulivan S., 19 ans, alors que ce dernier tentait de fuir à pied après avoir refusé d’obtempérer à Octeville, près de Cherbourg. Acte d’accusation pour « homicide volontaire » et placée sous contrôle judiciaire, la policière de 47 ans soutient avoir agi de manière proportionnée à la menace représentée par Sulivan S. qu’elle croyait armé, selon ses déclarations à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et à l’enquête. juge d’instruction, que Le Figaro a pu consulter.
« Elle a agi en quelques secondes dans l’adrénaline d’une course-poursuite »défend son avocat, Me Thomas Baudry. « Valérie n’est pas un cow-boy, elle a vu son collègue sortir son taser donc elle s’est dit qu’il fallait qu’elle sorte son arme. »
Pourtant, à l’issue de ses investigations, l’IGPN n’a retenu ni l’état de nécessité ni la légitime défense dans son rapport…