La tête de liste LFI aux élections européennes, Manon Aubry, a annoncé ce mercredi 5 juin que son mouvement allait demander l’ouverture d’une commission d’enquête « pour faire le point sur l’organisation du scrutin », notamment sur la distribution de professions de foi et d’affiches électorales.
A quatre jours des élections européennes, la tête de liste LFI aux élections européennes, Manon Aubry, a annoncé ce mercredi 5 juin sur France Info que son parti allait demander l’ouverture d’une commission d’enquête. « faire le point sur l’organisation du vote ». Le candidat rebelle « espère que (les élections européennes) se dérouleront dans les meilleures conditions »mais pointe des difficultés, notamment dans les territoires d’outre-mer. «Je remarque que c’est mercredi. Tout le monde n’a pas reçu ses bulletins et professions de foi”explique Manon Aubry.
Selon elle, ces manquements sont « un problème » afin que les électeurs aient le temps d’étudier convenablement les programmes des 38 listes inscrites aux élections européennes. « Il n’est pas normal que tout le monde n’ait pas toutes les informations en main pour que les élections se déroulent dans les meilleures conditions possibles »a déclaré Manon Aubry.
Outre la question des professions de foi, Manon Aubry est revenue sur la question des pancartes électorales : « Un certain nombre de mairies ne disposaient pas des panneaux adéquats et de la bonne taille. » Certains ont également eu du mal à mettre en place le nombre de panneaux pour afficher les 38 listes présentes au scrutin européen, faute de soutien ou de ressources financières suffisantes.
« 12 millions de personnes non inscrites, ou mal inscrites »
Manon Aubry a également pointé le problème du nombre de personnes inscrites sur les listes électorales : « Nous avons encore 12 millions de personnes dans notre pays qui ne sont pas inscrites ou mal inscrites sur les listes électorales. Le gouvernement n’a rien fait. ». Selon elle, il appartient à l’exécutif, notamment de communiquer davantage avec les personnes concernées. La rebelle a déclaré qu’elle regrettait que le gouvernement ne se soit pas engagé dans une « grande campagne auprès du service public »pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes.
Lors de son dernier meeting samedi à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon avait déjà déclaré que Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, allait soumettre une demande de création d’une commission d’enquête « sur les conditions dans lesquelles se dérouleront désormais en France les élections ». Le leader de la France Insoumise a cependant émaillé son discours de sous-entendus complotistes, notamment concernant la prétendue radiation de personnes des listes électorales.