Nouvelles

LFI dépose un recours devant le Conseil constitutionnel contre le vote des ministres-députés

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Yaël Braun-Pivet a remporté le siège avec seulement 13 voix d’avance, tandis que 17 ministres-députés ont pris part au vote.

A l’issue du vote, plusieurs élus de gauche ont parlé d’une «volSans les 17 voix des ministres-députés, le candidat du Nouveau Front populaire (NFP) André Chassaigne aurait sans doute remporté la tribune face à Yaël Braun-Pivet. Ce samedi 20 juillet, La France insoumise (LFI) a déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel contre la participation au vote de ces ministres.La participation de 17 ministres au vote pour la présidence de l’Assemblée est une violation de la séparation des pouvoirs« , a déclaré sur X la cheffe des députés LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, en annonçant le dépôt du recours.

On ne sait pas encore ce que contient le recours déposé par LFI. Mais les députés qui se sont opposés au vote des ministres-députés s’appuient sur l’article 23 de la Constitution qui dispose que « les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire ».

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Les avocats divisés

L’article LO-153 du code électoral, issu de la loi organique, précise les modalités d’application de cet article 23. Il prévoit cette incompatibilité « prend effet à l’expiration d’un délai d’un mois à compter de la nomination comme membre du gouvernement. Au cours de cette période« Le membre adjoint du gouvernement ne peut prendre part à aucun vote et ne peut percevoir aucune rémunération en tant que parlementaire. » Mais la loi organique précise également que cette incompatibilité « ne prendra pas effet si le gouvernement démissionne avant l’expiration dudit délai.« Comment interpréter ce texte ? Il prévoit le cas d’un député qui devient ministre. Or, depuis les législatives anticipées, des ministres sont devenus députés et le gouvernement a démissionné.

Les constitutionnalistes sont divisés sur cette question. Si l’on raisonne par analogie, on pourrait considérer que les ministres du gouvernement Attal peuvent exercer leurs fonctions de députés pendant un mois. D’autant qu’un précédent existe, avec les ministres d’un gouvernement Rocard sous la présidence Mitterrand en 1988, qui avaient participé au vote à l’Assemblée le jour même de la démission du gouvernement. D’autres juristes considèrent à l’inverse que la suspension temporaire d’incompatibilité en cas de gouvernement démissionnaire n’autorise toutefois pas les députés à voter. Le Conseil constitutionnel ne s’est jamais prononcé sur ce point.

En revanche, lorsqu’une association a saisi le Conseil constitutionnel sur la légalité de l’élection du président de l’Assemblée nationale, celui-ci a répondu vendredi qu’il était incompétent. Il s’agit d’une jurisprudence constante, déjà exprimée à deux reprises en 1986 et 2007. Reste à savoir sur quoi porte exactement le recours déposé par LFI. La contestation de l’élection ? Ou les modalités d’application de l’article 23 pour les ministres-députés ? La réponse du Conseil constitutionnel pourrait dépendre de cette question.

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page