« L’extrême gauche menace l’unité nationale et doit être implacablement punie par les urnes »
TRIBUNE- La crise politique ouverte par la dissolution de l’Assemblée nationale constitue l’épilogue de l’élection présidentielle de 2017, estime l’ancien Premier ministre, pour qui l’hypercentre d’Emmanuel Macron a produit une montée aux extrêmes.
La crise politique ouverte par le résultat des élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale constitue l’épilogue de l’élection présidentielle de 2017. L’élection d’Emmanuel Macron, dans un contexte faussé par la mise en œuvre d’une procédure judiciaire inédite, a privé la France de le débat démocratique équitable qu’il mérite. Élu, le président a cru pouvoir dynamiter les anciennes divisions qui garantissaient l’essentiel du fait démocratique : l’alternance. « Ni droite ni gauche » : le slogan est apparu sympathique à de nombreux Français lassés des débats souvent stériles qui masquaient mal l’impuissance du pouvoir. En créant un hypercentre dont avaient rêvé de nombreux dirigeants avant lui, Emmanuel Macron a rejeté les oppositions dans l’impasse des extrêmes. Cette stratégie lui a permis d’être réélu en 2022 mais l’a déjà privé de majorité à l’Assemblée nationale.
Sans alternative à droite ou à gauche, les Français opposés à la politique…