L’extradition d’un trafiquant de drogue en business class fait des remous
Un voyage de luxe pour un suspect. Jean-Hubert Célerine, dit « Franklin », doit être jugé à La Réunion pour trafic de drogue alors qu’il est accusé de blanchiment d’argent à Maurice. Extradé vers le territoire français le 3 avril pour son procès, il voyageait dans la classe la plus classe : la classe affaires.
Une démarche qui a interpellé et inquiété les salariés. Ce dernier a ensuite fait état dans une lettre confidentielle, adressée au PDG d’Air Mauritius, du non-respect apparent des procédures établies du département de sécurité, rapporte France Info.
La réglementation non respectée
« M. Jean-Hubert Célerine était assis en classe affaires au siège SF. Le paragraphe 7.17.4.l du GMO (Ground Operations Manual) précise ce qui suit : « Attribuer les personnes évacuées et leurs accompagnateurs à des sièges situés à l’arrière de la cabine, mais non directement adjacents aux sorties ». » ont écrit les employés, selon Le Mauricien.
« La décision d’accorder un siège en classe affaires à Jean-Hubert Célerine est totalement erronée, disproportionnée et constitue une violation flagrante du manuel d’exploitation au sol de la compagnie, document approuvé par le directeur de l’aviation civile », ajoutent-ils.
La lettre remet également en cause l’implication du capitaine et du commissaire de bord, et notamment leur décision de placer Jean-Hubert Célerine en classe affaires. D’autant que cette catégorie de sièges dans l’avion est située à proximité du cockpit, ce qui, là encore, pose question sur les règles de sécurité.