L’extradition de Kim Dotcom vers les États-Unis : si proche, si loin
Kim Dotcom, figure du hacking des années 2000, revient sur le devant de la scène. Le créateur de Megaupload, un résident néo-zélandais, risque une nouvelle fois d’être extradé vers les États-Unis.
Le ministre de la Justice néo-zélandais, Paul Goldsmith, a signé un ordre d’extradition pour Kim Dotcomnom réel Kim Schmitz, aux États-Unis. Mais le créateur de Méga téléchargement est encore loin de monter dans l’avion : il peut encore faire appel (et c’est ce qu’il fera). La procédure pourrait repousser le délai de plusieurs années.
Les États-Unis ne sont pas prêts de voir Kim Dotcom
Kim Dotcom a le don de passer entre les mailles du filet. Une ordonnance d’extradition émise par la justice néo-zélandaise en décembre 2015 a été confirmée par une cour d’appel en 2017, puis par une autre en 2018, mais elle n’a toujours pas été exécutée. La Cour suprême du pays s’est saisie du dossier et a statué contre Kim Dotcom en décembre 2021. Un jugement qui pourra faire l’objet d’un appel une fois approuvé par le ministère de la Justice : voilà où nous en sommes.
Les autorités américaines ont fermé Megaupload en 2012. Les détenteurs de droits – maisons de disques et studios de production cinématographique – estiment avoir perdu plus de 500 millions de dollars dans cette affaire, la plateforme de stockage de fichiers permettant le partage de contenus piratés. Une activité qui aurait rapporté 175 millions de dollars de revenus au site.
Depuis un raid du FBI à son domicile d’Auckland cette année-là, Dotcom a été accusé de violation du droit d’auteur, de racket, de blanchiment d’argent et de fraude, une combinaison qui pourrait entraîner une longue peine de prison s’il est reconnu coupable.
Kim Dotcom a assuré qu’il n’avait aucun contrôle sur ce que les utilisateurs de son service pouvaient en faire. Il a également souligné que les détenteurs de droits d’auteur pouvaient supprimer le contenu à leur guise.
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Source :
Reuters