L’extinction de notre espèce est-elle en cours ?
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L’extinction de notre espèce est-elle en cours ?

L’extinction de notre espèce est-elle en cours ?

L’infertilité n’est pas l’apanage des femmes, malgré les stéréotypes persistants qui continuent de circuler. En effet, le nombre d’hommes confrontés à une baisse drastique de la qualité de leur sperme est en constante augmentation, au point de soulever de sérieuses questions sur l’évolution future de la population humaine sur Terre.

La volonté affichée par Emmanuel Macron en début d’année de « réarmer démographiquement la France » avait mis en lumièrelumière les problèmes croissants de fécondité dans le monde. Des problèmes qui, contrairement à la croyance populaire, touchent autant les hommes que les femmes, souligne National Geographic.

En 2017, une étude révélait une baisse de plus de 50 % du nombre de spermatozoïdes par éjaculat en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande entre 1973 et 2011. Une méta-analyse récente, publiée en 2022, montre que ce déclin s’est accéléré, atteignant 62 % entre 1973 et 2018. Ce déclin s’étend désormais à des régions jusque-là moins étudiées, comme l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, l’Afrique et l’Asie.

Les problèmes de fertilité masculine et féminine représentent chacun environ un tiers des cas d’infertilité, le tiers restant étant dû à des facteurs combinés. Cependant, de nouvelles données suggèrent une augmentation substantielle de la proportion d’hommes présentant un faible nombre de spermatozoïdes, ce qui conduit à un problème croissant d’infertilité masculine et à des difficultés à concevoir sans assistance médicale.

Perturbateurs endocriniens, surpoids… des facteurs multiples

Les causes de cette baisse de qualité du sperme sont multiples et souvent liées à des facteurs environnementaux et de style de vie. Parmi les principaux responsables, on trouve la surexposition aux perturbateurs endocriniens : des substances chimiques présentes dans plastiquesplastiquesLE pesticidespesticidesLes produits de beauté, les shampooings et autres peuvent imiter ou interférer avec les hormones, affectant ainsi la production de spermespermeÀ cela s’ajoutent le tabagisme etobésitéobésitéfacteurs de style de vie bien documentés pour leur impact négatif sur le nombre de spermatozoïdes et motilitémotilité. Enfin, l’exposition à long terme à des environnements pollués et à la stresserstresser La maladie chronique peut également nuire à la fertilité.

Outre les problèmes de fertilité, la diminution du nombre de spermatozoïdes peut être considérée comme un biomarqueur de la santé masculine globale, capable d’indiquer des risques accrus de maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculairesde cancerscancers de la testiculestesticules et la mortalité précoce.

Pour lutter contre cette crise de fertilité, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre par les hommes :

  • modifier ses habitudes de vie en adoptant une alimentation saine, en maintenant un poids adéquat, en faisant régulièrement de l’exercice et en évitant de fumer ;
  • limiter l’utilisation des plastiques, choisir des produits de beauté sans phtalatesphtalateséviter les pesticides et privilégier les produits bio ;
  • assurer un suivi médical régulier et demander conseil à votre médecin pour établir une routine personnalisée adaptée à vos besoins.

Reste à savoir si limiter la croissance de la population humaine est réellement une tragédie, la question n’est pas si évidente puisqu’un taux de fécondité inférieur à deux enfants par femme conduirait à l’extinction de laespècesespèces en raison d’un manque d’individus, et qu’une fécondité supérieure à deux enfants par femme conduirait à l’extinction de l’espèce en raison d’un nombre excédentaire d’individus. « Si nous n’acceptons pas les scénarios catastrophes de la fin de l’humanité, par implosion ou explosion, nous devons imaginer un scénario de retour à l’équilibre à long terme »conclut le Muséum national d’histoire naturelle.

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