L’exécutif se dit « ouvert »… à ses propres mesures

Depuis que 2 millions de personnes ont défilé contre la réforme des retraites, la Macronie expérimente un nouvel élément de langage. « J’espère que le gouvernement avec les parlementaires pourra travailler sur le texte et le faire évoluer », a ainsi lâché le chef de l’Etat en marge des célébrations du traité de l’Elysée, le 22 janvier. La veille, son ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, a tenté le même exercice : « Je respecte le débat parlementaire à venir. Sur tous les sujets, nous sommes ouverts aux enrichissements. Mais, ne crions pas victoire trop vite, pour l’exécutif il s’agit avant tout de noyer le poisson. Pas question de revenir sur le report de l’âge de départ à 64 ans, a martelé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, à l’issue du dernier Conseil des ministres. Pas question non plus d’envisager d’autres sources de financement, même si Oxfam a montré qu’une taxe de 2% sur le patrimoine des milliardaires suffirait à combler le déficit transitoire de 12 milliards d’euros prévu par le Conseil d’orientation. retraites. Et pourtant, Karl Gustaf-Scherman, qui a instauré la retraite à 65 ans en Suède, a prévenu Macron : « Ne copiez pas le modèle suédois ».
Grb2