l’excellent compromis pour débuter dans la réalité virtuelle
Version plus abordable du Quest 3, le Quest 3S propose une expérience réussie de réalité virtuelle à la sauce Meta, avec quelques compromis pour faire baisser le prix ce qui permet une parfaite initiation pour les novices.
Rapport qualité/prix indéniable depuis deux générations, la gamme Meta Quest (non-Pro) est une parfaite illustration d’un cocktail réussi pour s’initier à la réalité virtuelle facilement et sans se ruiner. Le Meta Quest 2 a popularisé l’idée d’un casque autonome définitivement débarrassé de tout fil. Le Quest 3 a grandement peaufiné la recette, à un prix qui avait tendance à augmenter, sans toutefois monter au niveau du Quest Pro (1200 euros), du HTC Vive XR Elite/FocusVision (à partir de 1000 euros) ou encore de l’Apple Vision. Pro (4000 euros).
Salué par tous et malgré des améliorations indéniables, le Quest 3 n’a sans doute pas trouvé grâce auprès des utilisateurs potentiels, débutant à 550 euros à son lancement quand le Quest 2 était à 300 euros et peut encore satisfaire le plus grand nombre. C’est sans doute pour cela que Meta a déjà lancé les Quest 3.
Points communs importants
Comme le Quest 3, le Quest 3s se positionne bien plus comme un casque de réalité mixte, véritablement capable de passer en un clic d’un environnement complètement fermé à une ouverture sur l’extérieur et un mélange réel-virtuel avec des éléments augmentés ajoutés à l’environnement ( fonction Passthrough couleur).
Les deux casques ont une base commune solide : le même processeur Snapdragon XR2 Gen 2 pour les alimenter ainsi que 8 Go de RAM. D’un point de vue performances, ils offriront la même expérience potentielle, avec des graphismes identiques, immersifs et détaillés.
En termes d’autonomie, on retrouve quasiment la même proposition (environ 2h-2h30 à 3h), avec un léger avantage sur les Quest 3 sans doute dû à la qualité d’affichage supérieure du Quest 3 avec ses objectifs Pancake (2064 x 2208 pixels par œil). , un taux de rafraîchissement variable de 78/90/120 Hz et un champ de vision de 110°). Le Quest 3s était équipé d’objectifs Fresnel moins performants en termes de clarté et de qualité de rendu. Une configuration qui le rapproche du Quest 2, avec un taux de rafraîchissement d’image identique au Quest 3 (1832 x 1920 pixels, champ de vision de 96°), mais avec en plus la puissance du processeur pour des graphismes bien meilleurs, une réalité mixte plus fluide et qualitatif.
On regrette juste que Meta ait opté pour un réglage de la distance interpupillaire sur trois positions fixes et non pour un réglage personnalisé à l’aide de la molette. Si vous êtes entre deux positions, il faudra jouer avec le positionnement du casque sur votre tête pour ne pas voir flou.
Un design trompeusement lourd
Côté design, on fait immédiatement le changement avec des capteurs positionnés différemment en façade. Là où le Quest 3 aligne les siens via trois emplacements verticaux, le Quest 3s les a regroupés par lot de trois en façade (4 capteurs caméra RGB/VGA et deux capteurs infrarouges). Ses objectifs étant plus grands que ceux du Quest 3, on a l’impression d’avoir un Quest 2 visuellement rebuté et plus arrondi.
Les boutons de réglage du volume et de l’alimentation ont été repositionnés sur la tranche inférieure pour le premier (avec un nouveau bouton pour basculer sur votre environnement réel) et sur le côté gauche pour le second, non loin du port USB- Load C. Il n’y a pas plus aucune trace de prise jack pour brancher vos écouteurs. Il faudra utiliser le Bluetooth ou profiter des haut-parleurs intégrés, de qualité bien inférieure à ceux du Vision Pro par exemple.
Bien que le suivi des mains soit assez efficace, on peut également utiliser les contrôleurs Touch inclus (avec retour haptique), les mêmes que ceux du Quest 3, avec leurs boutons et gâchettes assez réactifs qui tombent tous parfaitement sous les doigts. Cependant, une fois qu’on a goûté au suivi manuel par capteurs, il est difficile de revenir aux contrôleurs.
Le casque est confortable sur la tête et on apprécie le revêtement en coussinet qui est plus agréable que sur le Quest 2. Il est un peu plus volumineux et aussi lourd que le Quest 3 (514 g contre 515 g). Les porteurs de lunettes peuvent tout régler grâce au rebord en plastique fourni pour éloigner l’écran de votre visage.
Que faire de vos Quest 3 ?
Nous avons pu tenter diverses expériences. Regarder une vidéo, une émission ou tout autre contenu en streaming à l’aide des Meta Quest 3 est très agréable. Vous choisissez la taille de la diagonale de l’écran et l’endroit où vous souhaitez le placer. Si l’on peut le faire en réalité mixte, comme suspendu dans les airs devant soi, il faut admettre que le passage à un environnement « fermé » et effet cinéma apporte une autre immersion qui coupe du monde de manière agréable. Cependant, c’est peut-être là que l’on remarque une différence de qualité d’affichage entre le Quest 3 et les Quest 3, sur les contenus Netflix ou Prime Video. Mais c’est tout à fait supportable.
En termes de productivité, le nouveau venu n’a rien à envier à ses petits camarades. Il fait très bien le travail en proposant d’afficher plusieurs fenêtres en même temps (menu, document de travail, fenêtre de contacts, applications diverses, vidéo, etc.). Vous choisissez comment vous les positionnez et le multitâche vous appartient. L’aspect divertissement est également réussi pour le jeu et vous avez le choix entre des applications de jeu en réalité virtuelle ou des expériences en réalité augmentée qui s’affichent impeccablement.
Mais la bonne nouvelle, c’est vraiment que le Quest 3s n’a rien à envier au Quest 3 en termes d’applications et d’expériences compatibles. Il peut utiliser le système Horizon OS et le store, en réalité virtuelle ou mixte, comme le Quest 3. Les applications fonctionnent bien, quel que soit leur niveau de besoin en ressources. Vous pouvez jouer au Xbox Cloud Gaming, vous faire passer pour un DJ et faire apparaître une platine de mixage en réalité augmentée ou encore apprendre le piano dans votre propre salon. Beat Saber fonctionne aussi bien qu’un Quest 3 et vous dépenserez de l’énergie en jouant à ce jeu de rythme.
Le Quest 3s démarre à 330 euros pour 128 Go de stockage et propose également une configuration 256 Go. Si vous souhaitez plus d’espace de stockage, il faudra opter pour le Quest 3 (512 Go).
Conclusion
Le Meta Quest 3s se présente comme une entrée dans le monde de la réalité mixte à un prix plus abordable. Et c’est parfaitement réussi. Certes, le Quest 3 est une proposition globale plus avancée. Mais avec de légers compromis, son petit frère montre qu’il offre plus que l’essentiel, avec la même puissance, et donc les mêmes expériences de productivité, de divertissement, une boutique d’applications abondante et toujours la possibilité de connecter votre PC via le câble Link ou sans fil. avec Air Link pour exécuter vos jeux VR sur un ordinateur.
On lui pardonnera un écran de moins bonne qualité (qui attirera votre attention – sans le déranger – si vous avez la possibilité de comparer les deux modèles) qui permet d’inscrire la proposition dans un prix plus qu’abordable (330 euros). A ce prix, rien de mieux pour démocratiser la réalité mixte avec une proposition solide, complète et efficace. Mais si la qualité de l’image l’emporte sur les expériences accessibles, optez pour le Quest 3.