Les nouvelles les plus importantes de la journée

L’ex-partenaire d’un des accusés vit désormais dans le doute quant à ses abus

L’ex-partenaire d’un des accusés vit désormais dans le doute quant à ses abus

Émilie O., ex-compagne d’un des 51 coaccusés, s’est exprimée devant le tribunal, lundi 21 septembre, et a exprimé sa crainte d’avoir été elle aussi violée.

« Je ne sais pas si j’ai été violée ! C’est terrible, je resterai toujours dans le doute »s’est exclamée lundi, en larmes, l’ex-compagne d’un des 50 co-accusés des viols de Mazan, devant le tribunal correctionnel de Vaucluse.

Emilie O., 33 ans, a expliqué au tribunal qu’elle se demande chaque jour si son ex-conjoint, Hugues M., 39 ans, aurait pu ou non reproduire sur elle le même procédé que Dominique Pelicot a fait sur son ex-femme pendant 10 ans : la droguer avec des anxiolytiques, la violer voire la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet.

« J’ai été manipulé et j’ai vécu dans le mensonge. J’ai aimé ma vie. » mais « Je reste toujours en questionnement »« Je suis très désolée, mais je ne suis pas sûre que ce soit le cas. Je suis …

« Il a dit qu’il ressentait des envies. »

Il est jugé depuis le 2 septembre à Avignon aux côtés de 50 coaccusés âgés de 26 à 74 ans, dans un procès devenu emblématique de la soumission chimique et des violences sexuelles. « Je pensais vivre une vie paisible et épanouissante, mais j’avais tort. »elle a ajouté, parlant d’un compagnon « toujours respectueux, attentionné, doux »avec qui elle avait « relations sexuelles régulières » et partageaient leur passion commune pour la moto. Leur union a pris fin en novembre 2020 lorsqu’elle a appris qu’il avait plusieurs relations extraconjugales. « Il a dit qu’il ressentait des pulsions et un besoin d’adrénaline qu’il ne retrouvait qu’en conduisant une moto et dans ses relations sexuelles. »elle a dit.

Vivre avec le doute

Sa vie, qu’elle tente de reconstruire, bascule à nouveau lorsqu’en septembre 2021, elle reçoit un appel de la police judiciaire d’Avignon. « J’ai été convoquée et puis on m’a dit qu’Hugues avait violé une femme en octobre 2019, quelques jours avant mon anniversaire. Je ne les ai pas crus, j’étais abasourdie, choquée, j’ai demandé à voir la photo et puis j’ai compris que ce n’était pas un cauchemar. »elle a détaillé. Hugues M. a depuis été poursuivi pour « tentative de viol »n’ayant pu atteindre la pénétration.

Elle se souvient ensuite d’une nuit de 2019 où elle s’est réveillée et a découvert que son partenaire avait des relations sexuelles avec elle pendant qu’elle dormait. Elle avait également été « étourdissement » entre septembre 2019 et mars 2020 et avait déposé plainte. Cependant, les tests effectués sur elle lors de l’enquête pour détecter une éventuelle soumission chimique n’ont rien révélé et sa plainte a été classée sans suite, « faute de preuves matérielles »Elle vit toujours avec le doute d’avoir été victime d’une soumission chimique.

Un accusé a violé Gisèle Pélicot alors que sa compagne accouchait

Emilie O. s’est effondrée en larmes en fixant Gisèle Pelicot, qui lui a souri en signe de soutien. Outre Hugues M., le tribunal a commencé lundi à examiner les faits pour cinq coaccusés, dont Joan K., la plus jeune, aujourd’hui âgée de 26 ans mais qui en avait 22 au moment des faits, soupçonnée de s’être rendue à deux reprises au domicile du couple Pelicot à Mazan, petite ville du Vaucluse, pour violer Gisèle. Une fois en novembre 2019, plutôt que d’assister à la naissance de sa compagne, dont il était séparé.

De « caractère dépressif » Selon les enquêteurs, il devrait s’expliquer sur ses actes en fin de semaine. La salle d’audience était très vide pour la première fois depuis l’ouverture du procès le 2 septembre, en raison des nombreuses dispenses accordées par le président à des accusés non directement impliqués dans les événements de cette semaine. A chaque fois qu’elle arrive et sort du tribunal, Gisèle Pelicot reçoit toujours un tonnerre d’applaudissements du public.

Quitter la version mobile