L’ex Miss Franche-Comté Marion Navarro a porté plainte après avoir été victime d’un « deepfake » érotique
Ancienne Miss Franche-Comté et deuxième dauphine de Miss France, Marion Navarro a porté plainte après avoir été victime d’un deepfake. Des photos superposaient son visage à des photos érotiques.
Voyez son visage sur des photos érotiques en ouvrant accidentellement l’application Instagram. C’est la très désagréable surprise qu’a eu Marion Navarro un matin de fin avril à son réveil.
La Franche-Comtoise de 21 ans, élue Miss Franche Comté en 2022 et actuellement étudiante à Paris, a été alertée par ses abonnés sur les réseaux sociaux. Un internaute s’est amusé à détourner ses photos publiées sur Instagram pour y coller le corps d’une autre femme et le faire apparaître comme des photos intimes. La jeune femme a porté plainte quelques jours plus tard.
Ce dont Marion Navarro a été victime porte un nom : le « deepfake ». Cette technique, véritable fléau ces derniers mois, consiste à mettre en scène de vraies personnes dans de fausses images ou vidéos. Une pratique manifestement illégale punie de deux ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. En cas de deepfakes à caractère sexuel, la peine encourue pourrait s’élever à trois ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
Selon l’étude « States of deepfake », publiée en 2023 par Home Security Heroes, le nombre de vidéos deepfake a augmenté de 550 % depuis 2019, et 98 % d’entre elles sont pornographiques. Parmi eux, 99 % ciblent les femmes.
Avant elle, plusieurs personnalités comme Taylor Swift ou Emma Watson ont fait les frais de ces montages, sans compter les nombreux anonymes ciblés chaque jour.
La jeune femme a sensibilisé ses abonnés
« Il semblerait que l’auteur des montages soit mineur. Je veux faire de la prévention, car ce type d’acte peut avoir des conséquences graves. S’il s’agissait d’une jeune fille isolée de 14 ans, elle aurait évidemment eu moins d’expérience dans ce domaine. C’est ce que je veux vraiment faire comprendre aux jeunes. Pour moi, l’éducation est importante, ils doivent prendre conscience de ce qu’ils font. Cela peut être destructeur », a-t-elle confié.
Elle a ensuite remercié ses abonnés de l’avoir soutenue tout au long de cette expérience. « J’ai reçu des centaines de messages aimables. Réaliser que j’étais vraiment bien entouré, ça m’a aidé. J’ai de la chance. »
Les policiers auprès desquels elle a porté plainte lui ont assuré qu’il leur serait facile de retrouver l’adresse IP, et donc l’identité du coupable.