L'ex-graphiste de Disney accusé de complicité de viols de jeunes filles reconnaît "tous les faits"
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L’ex-graphiste de Disney accusé de complicité de viols de jeunes filles reconnaît « tous les faits »

L’ex-graphiste de Disney accusé de complicité de viols de jeunes filles reconnaît « tous les faits »

« La pédophilie est en moi. » Bouhalem Bouchiba, ancien graphiste de Disney accusé de complicité dans le viol de jeunes filles philippines, a reconnu « tous les faits » mercredi 30 octobre 2024 devant la cour d’assises de Paris et a souligné la « les avantages de la prison » dans son voyage de rédemption.

«Je cherchais quelque chose de différent, quelque chose de nouveau, mais sans savoir ce que c’était» » s’est rappelé l’accusé lorsqu’on l’a interrogé sur la première fois où il avait visionné une image pédopornographique. Une petite fille nue qu’il avait trouvée « par hasard », sur un site pornographique légal. « Cette première photo m’a interpellé et m’a donné envie d’en regarder une deuxième. » » dit-il d’un ton monotone.

L’homme de 59 ans est devant le tribunal depuis mardi, accusé d’avoir, entre 2012 et 2021, payé des femmes philippines pour violer et agresser sexuellement des petites filles, âgées de 5 à 10 ans, et au moins une fois une petite fille. Fille de 2 ans, devant une webcam. De l’autre côté de l’écran, l’accusé donnait des ordres au travers de messages qu’il qualifie de« horrible » et de « dégoûtant » et s’est masturbé.

Lors de son interrogatoire, Bouhalem Bouchiba a spontanément reconnu être « coupable de tous les actes » qui lui sont reprochés, laissant toutefois au tribunal le soin de détailler les actes perpétrés.

« Pédophile » et « sadique »

Le matin, c’est son enfance  » complexe «  qui a été abordé, marqué par la pauvreté, une quête d’identité, un père alcoolique, alors absent, et un beau-père violent. Pourtant, Bouhalem Bouchiba l’affirme : que s’est-il passé dans son enfance « n’est pas une excuse pour commettre des crimes » qu’il a commis. « Je n’ai pas été humain », il a concédé.

Petites filles nues ou mises en scène dans des positions sexuelles… Le tribunal avait montré mardi certaines photos trouvées en sa possession. L’accusé, dont les yeux n’avaient pas quitté l’écran, a indiqué qu’il se sentait « dégoût » en repensant à ces images.

A l’audience, il a également affirmé avoir eu conscience de la peur des petites filles lors des spectacles, affirmant que leurs cris « est sorti de ce délire malsain ». Il dit avoir systématiquement coupé la caméra, ne pouvant plus regarder.

Pour parler de ces enfants, Bouhalem Bouchiba, décrit par les experts comme « pédophile » Et « sadique », a également admis avoir utilisé le terme « cochons » et a ordonné des actes de violence et « scénarisé » contre eux. « Vous étiez le réalisateur » a demandé l’avocat général Philippe Courroye.

Une fois le spectacle terminé et ses fantasmes réalisés, il enverrait l’argent. Entre 50 et 100 euros. Une manière, selon lui, de se dédouaner. « Chaque fois que j’envoyais de l’argent, cela me libérait psychologiquement de toute responsabilité » » argumenta-t-il.

Une « transformation » en prison

Sur l’apparition de ses premiers élans, Bouhalem Bouchiba a maintenu tout au long de l’interrogatoire « ne pas avoir connu les signes » avant 2009, et le fait commis contre sa belle-fille pour lequel il a été condamné le 8 avril 2014 à deux ans de prison et trois ans de probation.

Une peine qu’il juge insuffisante pour stopper sa déviance. « Si j’avais passé au moins un an en prison, la prise de conscience aurait été différente » a-t-il assuré. Selon lui, c’est grâce à sa détention depuis son incarcération en 2021 à la prison de Fleury-Mérogis qu’il sait « une transformation ».

Loin de sa famille et loin de « tourbillon malsain » dans lequel il s’était enfermé, Bouhalem Bouchiba a déclaré qu’il ne pouvait plus devenir « l’homme qu’il était avant d’être incarcéré ». «Pendant trois ans, je ne me suis pas masturbé en pensant à un enfant» a-t-il assuré. Le verdict est attendu jeudi.

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