L’évolution biologique est-elle encore efficace aujourd’hui chez l’homme ?
L’évolution biologique humaine a-t-elle été entravée par le progrès ? Y a-t-il encore des signes indiquant que cette évolution se poursuit aujourd’hui ? Les réponses à ces questions ne sont pas si simples, puisque l’humanité a stoppé la sélection naturelle qui la concernait.
Evolution rendue possible par des variantes génétiques
Rappelons d’abord que l’espèce humaine a survécu dans le temps grâce à des variations génétiques. Ils offrent en effet plus de chances de survieet donc la reproduction. Il s’agit de caractéristiques particulières qui permettent à nos ancêtres de survivre et de s’adapter à des conditions de vie très dures voire de survivre à certaines maladies.
Dans un article publié le 24 novembre 2024, le magazine IFLScience évoque un exemple très parlant : les Bajau (ou nomades des mers), une ethnie présente dans plusieurs pays comme l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines. . Au fil des siècles, ces personnes ont développé la capacité de retenir leur souffle pendant plusieurs minutes, ce qui leur permet de plonger jusqu’à 70 mètres de profondeur pêcher, sans aucun matériel.
Les exemples sont nombreux et montrent que les variantes génétiques nous a permis de construire l’humanité. Cependant, plusieurs questions se posent : les humains d’aujourd’hui ont-ils encore besoin de ces variantes génétiques ? Les progrès de la médecine et de la technologie ont-ils marqué la fin de l’évolution ?
Nous évoluons, mais différemment aujourd’hui
Il y a plus de dix ans, le naturaliste et écrivain scientifique britannique David Attenborough parlait de la fin de la sélection naturelle. Cela se serait produit lorsque l’humanité aurait pu élever entre 90 et 95 % de ses nouveau-nés. Celui qui a permis à l’humanité de s’adapter et d’évoluer n’existe plus aujourd’hui. Il ne sert donc peut-être plus à rien d’évoluer biologiquement. Mais en réalité, l’évolution se poursuit, mais différemment.
Citons l’exemple des Pays-Bas qui est soumis à la sélection sexuelle au cours des dernières décennies. En effet, si les hommes néerlandais sont aujourd’hui parmi les plus grands du monde (1,90 m), ce n’était pas du tout le cas il y a quelques siècles (1,65 m). Concernant la résistance aux maladies, citons l’exemple du VIH (SIDA) en Afrique du Sud. Dans ce pays, le plus touché au monde par ce virus, les taux de variants génétiques offrent une meilleure protection. En effet, les mères concernées transmettrait cette résistance à leurs enfants.
En conclusion, améliorer les conditions de vie et réduire la pression de notre environnement ne nous oblige pas à évoluer de la même manière que nos ancêtres au cours des derniers millénaires et siècles. Cependant, l’humanité continue d’évoluer en fonction des cultures, des changements environnementaux et des maladies.