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Lever de rideau sur la sélection du Festival de Cannes : Actualités

Avec ou sans Francis Ford Coppola ? Le 77e Festival de Cannes dévoile jeudi matin sa sélection officielle, tandis que les grands noms du 7e art font le buzz.

L’industrie se demandait si les récentes grèves à Hollywood n’allaient pas réduire le contingent américain au plus grand festival de cinéma du monde, du 14 au 25 mai. Mais plusieurs grands noms ont déjà été invités avant la conférence de presse à Paris par Thierry Frémaux, délégué général , à 11h00 (9h00 GMT).

Greta Gerwig, réalisatrice de « Barbie », présidera le jury. Et George Lucas, 79 ans, père de la saga « Star Wars », inspirateur d' »Indiana Jones » (lancé derrière la caméra par Steven Spielberg), recevra la Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie de clôture.

Kevin Costner, de retour dans le western avec « Horizon, An American Saga », a décroché son ticket, hors compétition. Toujours hors compétition, « Furiosa », nouvel épisode de « Mad Max » de George Miller (australien, mais assimilé à Hollywood), montera sur scène avec ses stars Anya Taylor-Joy et Chris Hemsworth.

L’ouverture, également hors compétition, reviendra à Quentin Dupieux, maître du décalage, avec « Le deuxième acte », avec Léa Seydoux.

– « La légende » –

Et Camille Cottin sera la maîtresse des cérémonies d’ouverture et de clôture. L’actrice a été révélée par la série « Dix pour cent » (« Call my agent » en anglais) qui lui a ouvert les portes d’Hollywood.

Pour le reste, les bookmakers s’en donnent à coeur joie. Le millésime 2024 est en tout cas plus qu’attendu après le beau récit de la Palme d’Or 2023, « Anatomie d’une chute » de Justine Triet, Oscar du meilleur scénario en mars.

« La réponse unanime que nous avons eu prouve que 2023 a été une très belle année », se réjouit Thierry Frémaux, dans le magazine américain Variety.

Le nom qui revient le plus souvent dans la presse américaine est « Megalopolis » de Francis Ford Coppola. Les épithètes manquent à ce film hors du commun, doté d’un budget de 100 millions de dollars. Les rumeurs les plus folles circulent concernant un casting dirigé par Adam Driver.

« Francis Ford Coppola a bâti la légende cannoise et ce serait un honneur de l’accueillir à nouveau », glisse Thierry Frémaux dans Variété.

Le géant du cinéma, 85 ans, a remporté deux Palmes d’or pour « Secret Conversation », en 1974, et « Apocalypse Now », en 1979. David Cronenberg, qui a sorti « Les Linceuls », porté par Diane Kruger et Vincent Cassel, est également un concurrent sérieux.

– « Rien ne l’interdit » –

Le cinéaste russe en exil Kirill Serebrennikov n’a que l’embarras du choix avec deux options, adaptées de livres français : « Limonov » d’Emmanuel Carrère et « La disparition de Josef Mengele » d’Olivier Guez, sur le médecin qui a torturé Auschwitz.

Tout juste décrochée d’un deuxième Oscar, Emma Stone, dans « Kinds of Kindness » de Yorgos Lanthimos, compléterait idéalement la photo de famille.

Et que serait Cannes sans un grand buzz ? La nouvelle adaptation du sulfureux « Emmanuelle », d’Audrey Diwan avec Noémie Merlant, remplirait ce rôle en plein #MeToo dans le cinéma français.

Tous les regards sont également tournés vers « Emilia Perez », un croisement entre le thriller et la comédie musicale sur fond de trafic de drogue au Mexique, réalisé par Jacques Audiard (Palme d’Or 2015), avec Selena Gomez et Zoe Saldaña.

Les cinéphiles rêvent d’une sélection pour « Marcello Mio » de Christophe Honoré, ou Marcello Mastroianni évoqué à travers sa fille Chiara, dans un film aux côtés de sa mère Catherine Deneuve.

Interrogé par Variety sur la présence de films israéliens et/ou palestiniens dans la sélection officielle, Thierry Frémaux a répondu : « Rien ne l’interdit ». « Les cinéastes israéliens et palestiniens, comme les intellectuels de ces deux pays en général, sont traditionnellement favorables au dialogue et ceux que je connais appellent à la fin du conflit et à l’ouverture de négociations. »

Le Festival est une chambre d’écho des bouleversements du monde. En 2022, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à la surprise générale, s’exprimait par vidéo lors de la cérémonie d’ouverture, quelques mois après le début de l’invasion russe de son pays.

publié le 11 avril à 5h06, AFP

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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