l’évêque de Sydney poignardé dans une église se « remet vite » et dit « pardonner » à son agresseur
« Je vais bien, je me remets très vite », a déclaré l’homme de foi qui dit aussi avoir gracié « celui qui t’a envoyé pour faire ça ».
Une attaque et un pardon. Un évêque de Sydney visé par un jeune homme armé d’un couteau lors d’un sermon a déclaré qu’il se rétablissait et avait pardonné à son agresseur, dans une vidéo diffusée jeudi 18 avril.
« Je pardonne à celui qui a commis cet acte et je lui dis : ‘Tu es mon fils' », a déclaré Mar Mari Emmanuel, évêque d’une église assyrienne, branche des chrétiens d’Orient. « Je t’aime et je prierai toujours pour toi. Et celui qui t’a envoyé pour faire ça, je lui pardonne aussi », a-t-il poursuivi.
L’évêque a été poignardé à la tête et à la poitrine lundi soir lors d’un sermon dans une église de la banlieue de Sydney par un garçon de 16 ans. Les religieux et plusieurs autres personnes ont été hospitalisés sans que leurs jours ne soient en danger, et le jeune agresseur a été arrêté.
«Je vais bien, je récupère très vite», a déclaré l’évêque de l’église de Wakeley dans une vidéo sur YouTube, où l’on entend un enregistrement de sa voix accompagné d’une photo de lui en vêtements sacerdotaux. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter », a-t-il ajouté.
Le quartier est connu pour accueillir les membres de la petite communauté chrétienne assyrienne qui ont fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie.
L’agresseur hospitalisé
Le religieux, dont les prêches diffusés sur internet ont été largement suivis, a gagné sa notoriété en critiquant notamment les vaccins contre le Covid-19 et les confinements pendant la pandémie, et a défendu la primauté de sa foi sur les autres religions, dont l’Islam.
L’adolescent a été transféré dans un hôpital de Sydney après l’attaque, où il devrait rester plusieurs jours, ont indiqué les autorités. L’évêque a appelé au calme après les émeutes devant l’église lundi soir.
Des centaines de fidèles et de membres de la communauté se sont précipités vers l’église après l’attaque. Certains ont lancé des pierres et autres projectiles, blessant une trentaine de personnes, dont des policiers.
Jamal Rifi, un médecin de Sydney en contact avec la famille de l’adolescent, a déclaré à l’AFP qu’ils étaient « en état de choc » et « incrédules face à l’acte horrible commis par leur fils ». La mère du garçon a déclaré que son fils souffrait de problèmes de santé mentale.