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L’Europe vient-elle de signer la fin d’Apple Pay, Google Pay et Samsung Pay ?

C’est une très mauvaise nouvelle pour Apple, Google et Samsung. L’Union européenne vient en effet d’adopter « règles relatives aux fonctionnalités de base et à la certification des portefeuilles d’identité numérique européens ». L’objectif à long terme d’une telle mesure est d’aboutir à la conception d’un « portefeuille numérique unifié », dont l’Europe serait seule maîtresse.

Une telle position permet au continent de rompre avec sa dépendance technologique vis-à-vis des géants de la Silicon Valley, Google et Apple. Aujourd’hui, ce sont ces deux applications qui proposent des portefeuilles numériques à leurs utilisateurs.

Demain (en 2026 selon le souhait de la Commission), l’Europe pourrait donc les concurrencer en proposant un service unique pour tous les citoyens européens. La fin de cette dépendance pourrait cependant marquer un retour en arrière technologique, l’UE n’ayant ni les moyens ni la capacité de fournir un service aussi efficace que celui de Google et d’Apple.

Les utilisateurs, grands perdants ?

Dans cette affaire, les utilisateurs de ces portefeuilles numériques privés apparaissent donc comme les grands perdants. Si l’Union européenne se veut rassurante, elle explique que ce nouveau système assurera une meilleure protection de nos données (avec une sauvegarde locale des informations notamment).

Mais concrètement, ce portefeuille numérique unifié ne regroupera pas forcément toutes les cartes que l’on possède déjà dans Google Wallet ou Apple Wallet. Afin de présenter son projet au plus grand nombre et de le faire accepter, la Commission vient de publier une liste de titres qui pourraient effectivement trouver leur place dans cette future candidature.

On y retrouve des papiers d’identité (carte d’identité, permis de conduire, diplôme, carte d’assurance maladie), mais aussi des systèmes bancaires (carte bancaire, compte courant…) ou encore des systèmes pour les otages (ticket tickets). train, avion, carte de transport, etc.).

Faciliter l’utilisation dans tous les États

Pour l’Union européenne, l’arrivée de ce portefeuille numérique doit répondre à une problématique, la complexité du transfert de titres d’un pays à un autre. Concrètement, il est aujourd’hui assez difficile de réserver une voiture en provenance d’un pays étranger avec un permis français dématérialisé.

Avec cette convention européenne autour du portefeuille numérique unifié, il sera plus facile pour les États de vérifier l’authenticité d’un titre. La simple présence d’un titre dans l’application sera un gage de sécurité pour les consommateurs et les autorités.

L’Europe sait que ce projet sur lequel elle travaille depuis des années est encore loin d’être terminé et que l’arrivée de ces services prendra du temps. Rien ne devrait changer avant 2026 (au plus tôt) et d’ici là, Apple et Google devraient jouer toutes leurs cartes pour rester les seuls maîtres de ce marché très important.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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