L’Europe manque de personnel militaire et ses capacités de défense sont insuffisantes, selon une étude
Ce rapport de l’Institut international d’études stratégiques paraît au moment où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump.
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L’Europe manque de forces armées et ses capacités de défense restent insuffisantes, selon une étude d’un groupe de réflexion britannique publiée vendredi 8 novembre. Et ce, même si ses dépenses ont augmenté depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Ce rapport de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) paraît à l’heure où les pays européens s’interrogent sur la persistance du soutien militaire américain à l’Ukraine, après l’élection de Donald Trump et où les appels au renforcement de la défense du continent se multiplient.
Les principales forces armées européennes « restent en sous-effectif, trop d’entre eux continuent de perdre des troupes sans suffisamment inciter les jeunes générations à s’impliquer »écrit l’IISS. « Ils continuent de s’appuyer sur les États-Unis à des degrés divers dans tous les domaines militaires »déplore ce groupe d’experts.
Certainement « Les membres européens de l’Otan ont augmenté leurs dépenses de 50 % » depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 a mis en lumière de nombreuses faiblesses dans la capacité de l’Europe à assurer sa propre sécurité. L’arsenal était « considérablement réduit après la fin de la guerre froide » Et « l’industrie de défense en Europe s’est également contractée »selon l’étude.
La production dans certains secteurs, notamment la défense aérienne et l’artillerie, a toutefois considérablement augmenté depuis 2022, à mesure que les fabricants d’armes répondent aux besoins de l’Ukraine. Par exemple, la production annuelle de munitions de 155 mm de Rheinmetall a décuplé pour atteindre 700 000 unités. Enfin, la moitié des commandes des pays européens de l’Otan vont actuellement à des entreprises européennes, contre 34 % pour les systèmes américains.