La guerre commerciale lancée par Donald Trump pourrait avoir la conséquence directe de l’évolution des relations entre l’Europe et la Chine. Les discussions ont ainsi été relancées sur le sujet épineux des voitures électriques.
Conséquence directe de la guerre commerciale souhaitée par Donald Trump, les pays ciblés recherchent activement de nouveaux points de vente pour leurs produits. Une stratégie qui semble plus fiable que les négociations avec Washington. C’est dans ce contexte que les échanges entre l’Union européenne et la Chine ont relancé des discussions sur les véhicules électriques. Le commissaire européen en commerce, Maros Sefcovic, s’est entretenu directement avec le ministre chinois du commerce, Wang Wentao.
Cognac au cœur des discussions commerciales de l’UE-chinoise
Dans cette nouvelle série de discussions, la Chine a mis sur la table la proposition d’un prix minimum, pour remplacer les taxes mises en œuvre par l’UE en 2024. Du côté européen, cette solution, déjà utilisée sur d’autres produits, n’est pas considérée comme efficace sur le sujet automobile. Néanmoins, Bruxelles est ouverte aux discussions, car en retour, la Chine pourrait augmenter les restrictions dans d’autres secteurs.
L’Allemagne espère naturellement un adoucissement des importations automobiles qui pourraient aider ses propres fabricants, malgré un marché chinois de moins en moins ouvert aux marques étrangères. Du côté français, ce n’est pas l’automobile qui fera basculer la balance, mais l’agriculture ou les alcools, y compris le cognac.
Les fabricants chinois ne sont pas seuls à s’opposer à un supplément européen. Les associations des fabricants européens ou allemands, ACEA ou VDA, se sont toujours fermement opposées à ces taxes sur les véhicules importés en provenance de Chine. D’autant plus qu’ils ont un impact aveuglément sur leurs propres productions telles que la Mini Cooper E et l’Aceman, Cupra Tavascan, Dacia Spring, parfois avec des taux supérieurs à ceux appliqués aux marques chinoises … BYD bénéficie donc d’un taux préférentiel de 17% contre 21,3% pour Mini.
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Quel prix minimum sur les véhicules importés?
Depuis l’année dernière, la Chine a défendu l’idée d’un prix minimum. Les fabricants chinois qui ont aujourd’hui une offre principalement centrée sur des segments plus élevés seraient donc moins touchés. D’un autre côté, le marché européen étant en grande partie composé de petites voitures (environ 40% pour les segments A et B et 40% pour C), on peut également penser que cette mesure serait bénéfique pour les fabricants locaux en protégeant les segments inférieurs qui sont déjà structurellement moins rentables.
Il reste à définir ce célèbre prix minimum. 25 000 euros est une valeur assez proche du prix moyen des voitures neuves vendues dans le syndicat. Mais les fabricants allemands seraient plus exposés. Ce prix minimum pourrait ainsi être plus proche de 20 000 euros et pourrait également concerner tous les véhicules, pas seulement électriques.
Dans tous les cas, la taxe de base de 10% resterait maintenue, seules les taxes supplémentaires décidées l’année dernière seraient levées.
Les impôts ont jusqu’à présent été inefficaces pour réduire la percée des fabricants chinois en Europe. Ces derniers n’ont pas révisé de manière significative leurs prix après leur entrée en vigueur.
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