Un nouvel empire inattendu se profile à l’ouest de l’Europe. Donald Trump a confirmé son ambition d’être un « président impérial ». Il a notamment indiqué qu’il ne refuserait pas d’utiliser la force pour annexer le canal de Panama ou le Groenland, et a réitéré son désir d’intégrer le Canada aux États-Unis. Plus symboliquement, il a proposé de renommer le golfe du Mexique au « golfe d’Amérique ». C’est un tournant. Loin d’être isolationniste, les États-Unis de Donald Trump lancent la première étape de la transformation de leur fédération en empire.
Dans le même temps, Elon Musk – pendant quelques mois son allié -, l’homme le plus riche du monde et un membre de l’American Federal Administration, multiplie les positions politiques dans les affaires intérieures des démocraties européennes. Il soutient officiellement les partis d’extrême droite: Reform UK, au Royaume-Uni (l’héritier du parti pro-Brexit de Nigel Farage) qu’il aimerait financer jusqu’à 100 millions de dollars (96 millions d’euros). Il fait de même avec alternative Für Deutschland (AFD) en Allemagne, en participant à un « débat » avec son chef, Alice Weidel, sur son réseau social X, le 9 janvier, afin de lui offrir une exposition mondiale des médias, tandis que la Les médias allemands gardent le cordon de santé. Rappelons que ces parties sont ouvertement anti-Union (UE), qu’ils sont des sympathisants de Vladimir Poutine et que l’AFD a une proximité inquiétante avec le passé et l’idéologie nazis.
Lors d’une conférence de presse le 6 janvier, Donald Trump a confirmé sa complaisance envers le régime de Vladimir Poutine. Ils adhèrent tous les deux à la politique d’influence ou même à l’espace vital, avec le Groenland pour la première et l’Ukraine ou les États membres de l’UE pour la seconde. Cela renforce l’idée terrifiante que l’Europe est maintenant prise dans un vice. En effet, l’Europe a subi, pendant des années, des tentatives de déstabilisation étrangère à la fois interne et externe orchestrée par les nouveaux empires qui sont la Chine et la Russie. À cela s’ajoute maintenant une nouvelle menace d’un allié historiquement, les États-Unis, qui fait partie d’un contexte déjà marqué par des interférences russes répétées, telles que celles des élections roumaines ou la communication de sabotage par câble en mer Baltique, affaiblissant notre démocratique Les régimes, nos intérêts et même notre intégrité territoriale.
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