Un drapeau national français flotte sur le Palais Brongniart, l’ancienne Bourse de Paris
par Diana Mandia
Les principales bourses européennes devraient ouvrir en hausse lundi, portées par l’espoir que les réunions de cette semaine des banques centrales américaine et britannique ouvriront la voie à des baisses de taux, et avant une nouvelle semaine de résultats d’entreprises.
Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait gagner 0,5% à l’ouverture.
Les futures signalent une hausse de 0,47% pour le Dax à Francfort, de 0,33% pour le FTSE à Londres et de 0,33% pour l’EuroStoxx 50.
La semaine sera dominée par les réunions des principales banques centrales, notamment aux États-Unis, au Japon et en Grande-Bretagne, où les responsables de la politique monétaire doivent commenter l’évolution des taux d’intérêt et dont les commentaires sur les projets futurs seront à nouveau surveillés de près.
Aux Etats-Unis, où la Réserve fédérale (Fed) doit s’exprimer mercredi, les investisseurs s’attendent au statu quo, tout en estimant que le moment d’assouplir la politique monétaire approche, compte tenu des signes de ralentissement de l’inflation et du marché du travail. Les acteurs du marché anticipent une baisse des taux en septembre avec une probabilité supérieure à 90%.
Les données sur l’inflation PCE aux États-Unis publiées la semaine dernière, les plus surveillées par la Fed, n’ont pas remis en cause ce scénario.
Le rapport sur l’emploi aux États-Unis, attendu vendredi, donnera aux investisseurs l’occasion d’évaluer tout signe d’apaisement des tensions sur le marché du travail.
« Le FOMC (Federal Open Market Committee) devrait rester en attente, mais il est susceptible de réviser sa déclaration pour suggérer qu’un tapering lors de la prochaine réunion en septembre est devenu plus probable », ont écrit les analystes de Goldman Sachs dans une note.
La Banque du Japon se réunit également mercredi et les marchés anticipent une probabilité de 70 % qu’elle augmente ses taux de 10 points de base.
Les investisseurs sont moins certains que la Banque d’Angleterre (BoE) assouplira ses taux lors de sa réunion de jeudi.
Dans la zone euro, où la Banque centrale européenne (BCE) a réduit ses coûts d’emprunt pour la première fois en juin avant d’opter pour une pause en juillet, les investisseurs surveilleront deux indicateurs clés cette semaine : la croissance économique de la zone euro et les chiffres de l’inflation.
La semaine s’annonce également riche en résultats d’entreprises, avec de grands noms comme L’Oréal, Microsoft, Meta, Lufthansa, Société Générale ou encore Crédit Agricole qui publieront dans les prochains jours leurs chiffres semestriels. Le secteur technologique sera particulièrement sous les projecteurs, alors que le rallye observé depuis le début de l’année commence à s’estomper.
VALEURS A SUIVRE :
UNE RUE DE WALL STREET
La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, portée par la reprise des grandes capitalisations technologiques américaines et le chiffre de l’inflation PCE.
Le Dow Jones Industrial Average a gagné 1,6%, l’indice élargi S&P 500 a gagné 1,05% et le Nasdaq Composite a progressé de 0,85%.
Au cours de la semaine, le S&P-500 a perdu 0,83% et le Nasdaq 2,08%.
EN ASIE
A Tokyo, le Nikkei progressait de 2,6% après avoir plongé vendredi à un plus bas de trois mois, aidé par le rebond de Wall Street grâce aux chiffres de l’inflation américaine, qui ont renforcé les espoirs d’une baisse des taux de la Fed en septembre.
En Chine, les actions étaient relativement stables lundi, les investisseurs attendant une réunion clé du Politburo chinois plus tard dans la semaine, qui devrait faire la lumière sur les actions de la Chine suite aux plans de réforme décrits lors du troisième plénum du PCC il y a quinze jours.
L’indice composite de Shanghai a gagné 0,14% et le CSI 300 des grandes capitalisations a chuté de 0,34%.
La Bourse de Hong Kong a augmenté de 1,81 %.
TARIFS / ÉCHANGES
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à dix ans est en légère baisse de 2,2 points de base à 4,1783% avant la réunion de la Fed.
Le marché des changes est resté relativement stable, le dollar étant en baisse de 0,06% par rapport à un panier de devises de référence, tandis que l’euro gagnait 0,04% à 1,0860$.
HUILE
Les craintes d’une escalade du conflit au Moyen-Orient après une attaque à la roquette sur le plateau du Golan occupé par Israël, que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu impute au Hezbollah libanais, font grimper les prix du pétrole.
Le Brent a gagné 0,52% à 81,55 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 0,45% à 77,51 dollars.
PAS D’INDICATEURS ÉCONOMIQUES MAJEURS À L’ORDRE DU JOUR
(Écrit par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)