L’Europe connaît un tsunami d’arrivées de voitures électriques chinoises
Avant qu’il ne soit trop tard, les voitures électriques chinoises inondent l’Europe. D’ici peu, une taxe majeure anéantira leur compétitivité. D’ici là, les industriels ont tout intérêt à produire davantage localement.
En septembre 2024, les exportations chinoises de voitures électriques ont atteint le nombre de 60 517 unités. Un niveau extrêmement élevé – la deuxième histoire – qui rappelle les plus de 67 000 voitures arrivées sur le continent en octobre 2023. Il y a tout juste un an, les constructeurs chinois craignaient déjà un renforcement des taxes, dont la fin de l’accès au bonus écologique, alors de 5 000 euros. Désormais, il n’est même plus question de bonus, mais de malus, avec une taxe décidée par l’Europe, et prévue début novembre.
L’année dernière, l’Union européenne avait déjà annoncé son intention de lancer une enquête sur les fabricants chinois, afin de mesurer dans quelle mesure ils profitaient de subventions du gouvernement chinoisde réduire encore le prix d’achat de leurs modèles et ainsi arriver en Europe avec des prix bien inférieurs à la concurrence – qui souffrait déjà de sa dépendance à l’égard de la Chine sur la question des matières premières, notamment des batteries. Cette enquête antisubventions a conduit à l’augmentation des droits de douane votée début octobre 2024.
Usines en Europe et concentration sur les marchés émergents
Sur le graphique proposé par Bloomberg, avec les données des douanes chinoises, on constate que les exportations de voitures électriques chinoises continuent d’augmenter, avec des sommets historiques atteints depuis l’année dernière. On voit aussi que l’Europe est un marché majeur, mais loin d’être le seul. Par exemple, le leader chinois des voitures électriques, BYD, est très concentré sur l’Asie-Pacifique ainsi que sur l’Amérique latine. Si l’Europe représente aujourd’hui un tiers des exportations, cette part pourrait diminuer, au profit des marchés émergents.
L’arrivée des voitures électriques à moins de 25 000 euros est également liée à ce mouvement. Mais pas question pour les constructeurs chinois d’abandonner l’Europe, et de s’en remettre à des acteurs locaux qui ne sont pas dans une situation très heureuse. Le groupe Volkswagen est en difficulté, tout comme Stellantis, et une carte est à jouer ici, pour la Chine. Il faudra désormais produire davantage localement, et c’est pour cette raison que des projets d’usines ont rapidement vu le jour. La Hongrie, la Pologne et la République tchèque sont les principaux pays vers lesquels les marchés chinois lorgnent.
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Source :
Bloomberg