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L’Europe confirme une surtaxe sur les voitures électriques chinoises

Sur la chaîne d'assemblage de l'usine Leapmotor, fabricant de véhicules électriques, à Jinhua (province du Zhejiang), Chine, le 23 juin 2024.

L’Europe est-elle engagée dans une guerre commerciale avec la Chine ? Beaucoup se posent cette question alors que les États membres de l’Union européenne (UE) ont donné leur accord vendredi 4 octobre pour que la Commission européenne puisse mettre en place une surtaxe pouvant aller jusqu’à 35,3 % sur les véhicules électriques fabriqués en Chine. Le 12 juin, l’exécutif communautaire a annoncé ces droits de douane provisoires ; Les États pourraient encore modifier cette décision. Cela ne s’est pas produit.

L’Allemagne, très hostile à toute surtaxe sur les produits en provenance de Chine, l’un de ses partenaires commerciaux essentiels, a tenté de rassembler d’autres Etats pour bloquer la mesure, mais elle n’a pas réussi à convaincre la Hongrie, Malte, la Slovaquie et la Slovénie, une coalition insuffisante. Une dizaine de pays ont voté en faveur de la proposition, dont la France, l’Italie et les Pays-Bas. Une douzaine d’autres, dont l’Espagne et la Suède, ont préféré s’abstenir, ce qui revient à soutenir la mesure.

A partir du 31 octobre au plus tard, et pendant cinq ans, les exportateurs de véhicules établis en Chine – qu’ils soient chinois, européens comme Renault ou BMW, ou américains comme Tesla – devront s’acquitter d’un droit compensateur à hauteur du montant de l’aide qu’ils perçoivent. ils ont perçu en Chine, en plus des droits de douane, déjà en place, de 10 %. Selon l’enquête de la Commission, ces industriels bénéficient en moyenne de subventions équivalant à près de 21% de leur chiffre d’affaires.

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Les taux de surtaxe ont été ajustés pour les fabricants qui ont démontré, lors de l’enquête, qu’ils recevaient moins de soutien public. Ainsi, Tesla a obtenu un taux de 7,8%, BYD, 17%, Geely, 18,8%. SAIC, le constructeur shanghaïen qui commercialise la marque britannique MG en Europe, devra s’acquitter d’une surtaxe de 35,3 %. Les autres constructeurs devront payer un supplément de 20,7 %.

« Des subventions néfastes »

Déterminée à interdire la mise en circulation des voitures à moteur thermique d’ici 2035, Bruxelles entend accompagner la transformation de l’industrie automobile européenne, qui emploie quelque 13 millions de personnes, face à une concurrence chinoise de plus en plus agressive. Entre 2020 et 2024, la part de marché des véhicules fabriqués en Chine, bien plus abordables, est passée de 12 % à près de 25 %. Selon l’organisation non gouvernementale Transport et Environnement, « cette part de marché pourrait diminuer à 20% en 2025 et à 18% l’année suivante si les droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués en Chine et les normes européennes d’émissions (des polluants) de 2025 ont été appliqués ».

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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