L’Europe a besoin d’actions concrètes en matière de politique de connectivité – POLITICO
Les gouvernements font ce qu’il faut
Des signes commencent à apparaître, indiquant que les décideurs politiques s’orientent dans la bonne direction. Au cours de l’année écoulée, la nécessité de relever les défis auxquels le secteur est confronté a été de plus en plus reconnue.
Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, a appelé à l’achèvement du marché unique des télécommunications et a demandé aux décideurs politiques de prendre en compte la nécessité d’un certain niveau de consolidation au sein des marchés nationaux. La France et l’Allemagne ont appelé à davantage d’investissements et à un véritable marché unique pour garantir que l’Europe puisse être à la hauteur de ses ambitions. Ces messages se reflètent dans l’ambiance qui se dégage des récentes réunions ministérielles sur les télécommunications. Des questions telles que l’amélioration de la cybersécurité et la protection accrue des enfants en ligne méritent également – à juste titre – d’être prises en compte.
Les décideurs politiques reconnaissent clairement la nécessité d’une nouvelle approche – et le fait qu’elle est devenue inévitable. Il s’agit désormais de la mettre en œuvre.
La loi sur les réseaux numériques est essentielle à cet égard. Les ministres des télécommunications joueront un rôle essentiel pour faire adopter cette loi à Bruxelles et veiller à ce que les mesures nécessaires soient prises par les États membres. Elle ne doit pas être reléguée au second plan lors du prochain mandat de l’UE.
Certains opérateurs ont déjà montré leur volonté d’évoluer. Le régulateur allemand des télécoms mène actuellement une consultation sur des propositions visant à prolonger les licences de spectre pour cinq ans supplémentaires. En échange, les opérateurs doivent s’engager à respecter certaines obligations de couverture, comme couvrir 99 % des foyers ruraux avec une connectivité rapide d’ici 2030.
Ces propositions apporteront bien plus d’avantages aux citoyens allemands que l’alternative consistant à priver les opérateurs de télécommunications de capitaux importants qui auraient pu être consacrés à l’amélioration des infrastructures. L’Espagne, la France et le Portugal ont également pris des décisions similaires ces dernières années.
En fin de compte, il s’agit d’un argument en faveur de l’avenir de la compétitivité européenne et de ce que signifie être européen. C’est un argument en faveur des citoyens européens et de leur droit à un avenir numérique, avec les mêmes opportunités que leurs pairs à l’étranger. Heureusement, les premiers signes du changement commencent à apparaître. Les décideurs politiques doivent maintenant les laisser s’épanouir.
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