Leur abonnement sans publicité est illégal, selon l’UE
Après Apple et Microsoft, c’est au tour de Meta ! Le législateur européen accuse l’entreprise de Mark Zuckerberg d’avoir violé la réglementation sur les marchés numériques.
À l’automne 2023, Instagram et Facebook ont lancé une offre payante qui permettait aux abonnés d’éviter la collecte de données. À l’époque, de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) condamnaient déjà cette offre. Aujourd’hui, c’est la Commission européenne qui s’en prend à cet abonnement qui pourrait coûter cher au leader mondial des réseaux sociaux.
Au dernier trimestre de l’année précédente, Instagram et Facebook avaient lancé une offre qui consistait à souscrire à un abonnement de 10 à 13 euros par mois. Ce service permettait de préserver les données des utilisateurs de la collecte à des fins de suivi publicitaire. La firme américaine l’avait présenté comme un choix offert à la discrétion des internautes. Il avait pourtant suscité une énorme polémique. D’ailleurs, certaines ONG l’avaient attaqué dès sa mise en place. Ces dernières accusent le groupe de « s’en prendre à des personnes qui ne respectent pas les règles de confidentialité ».pratiques déloyales, trompeuses et agressives » et estiment que cette formule est contraire à la réglementation européenne.
« L’offre est volontairement vague et laisse entendre qu’en payant, les données sont protégées de toute forme d’utilisation. Or, ce n’est pas exactement ce qui est dit. Les données ne sont pas utilisées pour le suivi publicitaire, mais Meta peut toujours les utiliser, à des fins algorithmiques par exemple.« , explique Julien Pillot, professeur d’économie et de stratégie numérique. De plus, la formule n’est que « un choix binaire, ce qui constitue une violation du DMA selon nos conclusions préliminaires » C’est en tout cas ce qu’estime la Commission européenne, qui met en garde le géant américain contre cette pratique.
Plus de 12 milliards d’euros d’amendes
L’offre mise en place par Meta devait l’aider à se conformer au DMA. En donnant le choix aux utilisateurs entre payer et consentir, elle obtiendrait leur consentement. Pour rappel, ce dernier fait partie des nombreuses obligations auxquelles doivent se conformer les géants de la tech concernés par le texte.
C’est le cas de Google par exemple, qui doit obtenir l’autorisation de l’internaute à partir de son utilisation de YouTube, Maps et Search. S’il y consent, il bénéficiera des publicités les plus pertinentes. Au contraire, la firme de Mountain View lui donne accès au service gratuitement, « dans une version moins personnalisée, mais équivalente« Ce n’est cependant pas le cas de l’entreprise de Mark Zuckerberg.
En attendant les conclusions préliminaires des enquêteurs, Meta risque une lourde amende. Celle-ci s’élèverait à 13 milliards de dollars, soit 10% de son chiffre d’affaires annuel.Nous voulons donner aux citoyens les moyens de prendre le contrôle de leurs propres données et de choisir une expérience publicitaire moins personnalisée.« , a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne, chargée de la politique de concurrence.
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