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L’étudiant arrêté après s’être déshabillé à Téhéran a été transféré dans un « centre de soins spécialisés », selon l’ambassade d’Iran à Paris

Elle justifie ce transfert, dénoncé par des ONG, par la « fragilité psychologique » de l’étudiante, qui protestait contre la manière dont elle avait été traitée par les miliciens.

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Un manifestant tient une pancarte

L’étudiant iranien arrêté samedi à Téhéran après s’être déshabillé en public a été « transféré en ambulance des services d’urgence sociale vers un centre de soins spécialisés »a annoncé l’ambassade d’Iran à Paris dans un communiqué mercredi 6 novembre. « L’étudiant en question souffre de fragilité psychologique »justifie l’ambassade, qui ne précise pas le nom de l’établissement.

Plus tôt dans la journée, le ministre iranien de la Science, de la Recherche et de la Technologie, Hossein Simaei, a appelé« immoral » le comportement de la jeune femme, sans donner aucune indication sur son sort.

Cette étudiante de la prestigieuse université Azad de Téhéran a été arrêtée samedi après s’être déshabillée pour, selon les groupes militants qui ont révélé l’affaire, protester contre le harcèlement des agents de sécurité qui l’accusaient de ne pas respecter la stricte tenue islamique. code, qui impose notamment le port du voile.

Dans des vidéos devenues virales, on la voit marcher lentement devant l’établissement, en culotte et soutien-gorge, avant d’être brutalement emmenée dans une voiture par des hommes en civil.

L’ONG Amnesty International a rapporté mardi soir sur X « informations alarmantes » sur un transfert de l’étudiant vers un hôpital psychiatrique et a rappelé que « les autorités iraniennes assimilent le rejet du voile obligatoire à un ‘trouble mental’ nécessitant un ‘traitement' ».

L’étudiante, mère de deux enfants et séparée de son mari, « une fois rétablie, elle reprendra ses études à l’université » si l’établissement l’accepte, ajoute le communiqué de l’ambassade, insistant sur le fait qu’il est « une affaire privée ».

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a assuré que Paris « suivi attentivement » son cas. Mardi, un rassemblement de soutien à l’étudiante, à l’appel des organisations féministes, s’est tenu à Paris, près du Panthéon.

Cammile Bussière

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