La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de déficience visuelle chez les personnes de plus de 50 ans. Elle touche environ 8 % de la population en France. Un traitement initialement utilisé contre la maladie de Parkinson pourrait retarder la progression de la DMLA.
C’est une étude qui suscite l’espoir. Menée par Thibaud Mathis, professeur des universités et ophtalmologue aux Hospices Civils de Lyon, elle indique que les médicaments dopaminergiques, utilisés pour traiter la maladie de Parkinson, pourraient avoir un effet protecteur contre la forme néovasculaire de la DMLA.
Ces travaux, menés par différents laboratoires français et par le service d’ophtalmologie de l’hôpital de la Croix-Rousse, ouvrent la voie à un traitement innovant de la forme néovasculaire de la DMLA, selon un communiqué de l’Inserm, des HCL, du CNRS et de Sorbonne Université.
Martine Poirier a découvert en 2017 qu’elle souffrait de DMLA, une dégénérescence maculaire liée à l’âge qui entraînait une perte de vision.J’avais des problèmes de vision qui apparaissaient surtout lorsque je conduisais mais qui n’étaient pas persistants. Parfois, les bandes blanches sur le bord de la route se doublaient… Ce qui était le plus perceptible était une gêne que je ressentais » . «
Le traitement actuel de Martine est très invasif. Il consiste en des injections régulières dans l’œil malade. « L’objectif est de trouver de nouvelles thérapies pour limiter les injections, voire les arrêter afin d’avoir un traitement moins contraignant. » explique le professeur Thibaud Mathis, ophtalmologue-chercheur qui dirige l’étude.
Pour les patients comme Martine, qui se soumet à ce type d’injections tous les 3 mois, l’espoir pourrait venir d’un médicament actuellement administré aux patients atteints de Parkinson. Une première mondiale, réalisée sur des souris, montre que le traitement a des effets concrets sur la DMLA humide. La charge thérapeutique pour les patients s’en trouverait grandement réduite.
« Il a été démontré que les patients qui prenaient ce type de médicament souffraient moins de DMLA que les autres, ou que la maladie était moins grave. Ils avaient besoin de moins d’injections que les patients qui n’étaient pas traités avec ce médicament pour la maladie de Parkinson. Nos recherches ont montré que ce médicament limitait la production de vaisseaux sanguins anormaux dans les yeux des patients atteints de DMLA. » explique Thibaud Mathis.
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Un traitement contre la maladie de Parkinson pourrait être efficace contre la DMLA
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©France 3 Rhône Alpes
Avec le vieillissement de la population, la prise en charge de la DMLA est un enjeu majeur de santé publique.Les études doivent être prolongées par des essais cliniques. Si les résultats se confirment, le nouveau traitement pourrait voir le jour d’ici 5 à 6 ans.