« L’État traite les élus locaux comme les rois traitaient autrefois leurs maîtresses »
CHRONIQUE – Pour faire des économies, un moyen efficace serait de réduire les subventions de l’État aux collectivités locales et de leur rendre leur autonomie fiscale.
Dans sa quête de « justice fiscale », Michel Barnier ne ferme pas la porte à des hausses d’impôts. Mais le calendrier du projet de loi de finances est tellement serré que le gouvernement n’aura aucune marge de manœuvre pour réfléchir à sa définition de la justice. Nouvel impôt sur les « riches » ou les grandes entreprises, remise en cause de la flat tax… S’il va dans ce sens, le prochain budget devrait puiser dans les options déjà disponibles dans les placards de Bercy. Il existe cependant des pistes plus ambitieuses pour assainir les comptes de l’État. Par exemple, redonner aux collectivités locales une autonomie dans la gestion de leurs finances ; en assumant la responsabilité de sanctionner les mauvais gestionnaires.
Petit à petit, depuis les années 1990, l’État a en effet remis en cause le pouvoir fiscal des collectivités locales à travers des réformes, modifiant puis supprimant les impôts locaux : taxe professionnelle, taxe d’habitation et taxes foncières…