Cette décision préfectorale est très attendue depuis que le dossier a été rendu public en septembre 2024, provoquant une importante polémique. Son avancée a été communiquée ce mercredi 15 janvier : l’Etat va proposer des modifications aux arrêtés régissant les systèmes d’assainissement de l’Union Intercommunale du Bassin d’Arcachon (Siba) afin de permettre à la collectivité, gérée par les maires du Bassin, de « exceptionnellement » rejettent les eaux usées dans la nature.
Tout a commencé le 12 septembre. Le Parc naturel marin a dû rendre publiquement un avis sur un document très technique du Siba, appelé « mise au courant », qui demandait à l’État de modifier les arrêtés préfectoraux. Objectif : en cas de très fortes pluies qui saturent les réseaux comme fin 2023, pouvoir rejeter dans la nature les excédents d’eaux usées mélangées aux eaux de pluie en des points précis. Une demande qui a suscité un tollé, de nombreux ostréiculteurs et associations de protection de l’environnement parlant de « permis de polluer ».
La Siba avait alors indiqué par la voix de son président Yves Foulon qu’elle ne faisait qu’appliquer une « décision de justice ». Il s’agit d’une ordonnance du juge des libertés et de la détention en date du 2 avril, rendue suite à une plainte de la Sepanso après la pollution du Bassin par les eaux usées en décembre 2023, ayant conduit à l’interdiction de consommation des huîtres du 27 décembre 2023 au 19 janvier. 2024. Ce juge a « ordonné » notamment à Siba de « formaliser la demande de construction d’un évacuateur pluvial dans chacun des bassins de sécurité du réseau d’assainissement ». Un trop-plein pluvial permet de rejeter les effluents dans le milieu naturel en cas de débordement.
Il ne manque plus que l’autorisation de l’État pour autoriser ces déversements, ce qui est en bonne voie avec ces projets de modification des arrêtés. La préfecture souligne clairement dans un communiqué que « ces déversements pourront être nécessaires depuis les bassins de sécurité du réseau, en cas de situations inhabituelles liées à des pluies exceptionnelles, pour préserver les infrastructures et les riverains des ascenseurs vers les habitations ».
Le représentant de l’Etat précise également que « la demande de Siba, comme l’exige le juge, s’inscrit dans un cadre réglementaire national qui permet de prendre en compte des événements climatiques extraordinaires, et donc occasionnels, qui conduisent de facto au débordement des évacuations. systèmes conçus pour des situations conventionnelles. Autrement dit, c’est légal, cela se pratique ailleurs, aucun réseau n’est construit pour des précipitations exceptionnelles et il vaut mieux contrôler ces déversements que de les subir n’importe où.
« Les mesures d’exploitation, de gestion et de surveillance de ces déversements exceptionnels seront inscrites dans les deux projets d’arrêtés préfectoraux (…) et mettront en place un système d’alerte avec la mise en place par le Siba d’un protocole d’information lorsque les bassins de sécurité seront remplis à 70% », précise le communiqué. précise encore la préfecture. Le préfet va encore « demander l’avis du Parc naturel marin sur ces projets d’arrêtés » et prendra sa décision.
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