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l’Etat hébreu poursuit ses frappes sur Rafah, malgré les condamnations internationales

EYAD BABA / AFP Alors que les cicatrices des frappes de la veille étaient encore présentes à Rafah, de nouveaux bombardements israéliens ont eu lieu dans la zone mardi matin.

EYAD BABA / AFP

Alors que les cicatrices des frappes de la veille étaient encore présentes à Rafah, de nouveaux bombardements israéliens ont eu lieu dans la zone mardi matin.

INTERNATIONAL – L’armée israélienne poursuit ses manœuvres militaires dans la bande de Gaza et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Suite au choc provoqué par les frappes israéliennes sur un centre de déplacés près de Rafah, au sud de la bande de Gaza, l’État hébreu a poursuivi son offensive ce mardi 28 mai.

Comme le rapporte l’Agence France-Presse sur place, des frappes aériennes et des tirs ont de nouveau eu lieu mardi dans le centre et l’ouest de Rafah. De nouveaux attentats qui surviennent dans un climat particulièrement tendu sur la scène internationale.

Un climat provoqué par les 45 morts et 249 blessés enregistrés la veille dans cette ville de la pointe sud de Gaza, où de nombreux civils se sont réfugiés depuis le début de l’opération militaire israélienne. Des actions qui cadrent parfaitement avec les dernières déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sommé depuis le week-end dernier de suspendre ses opérations à Rafah par une décision de la Cour internationale de Justice, la plus haute juridiction de l’ONU.

Si lundi le dirigeant israélien avait reconnu « un tragique accident » après les frappes meurtrières de la veille, il a alors affirmé qu’il n’avait pas « aucune intention de mettre fin à la guerre tant que tous les objectifs n’auront pas été atteints « .

Réunion d’urgence

Il faut dire que de nombreux pays ont condamné les actions israéliennes dans la bande de Gaza ces dernières heures, certains n’hésitant pas à accuser Israël de « bombardement délibéré ». La vague internationale de condamnations a également provoqué une réaction immédiate de la part du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui doit se réunir en urgence ce mardi après-midi.

Une réunion à huis clos demandée par l’Algérie, membre non permanent du Conseil, ont indiqué plusieurs sources à l’AFP. L’ONU a également demandé une enquête « complet et transparent » sur le bombardement de Rafah. D’autant que le camp de déplacés de Barkasat est géré par l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Situé au nord-ouest de Rafah, ce camp a été particulièrement touché par l’incendie qui a ravagé les installations et brûlé de nombreux corps, comme le rapporte la Défense civile palestinienne.

Avant la réunion de l’ONU, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, ont tous deux fermement condamné les dernières frappes contre Rafah. Le premier reconnaissant qu’il n’y avait pas « endroit sûr à Gaza », lorsque le second estimait que l’explication du Premier ministre israélien sur un « tragique accident » « ne signifie rien pour ceux qui ont été tués ». Martin Griffiths a également jugé cette attaque « abominable ».

« Corps carbonisés et démembrés »

Depuis lundi et le choc international provoqué par les images des flammes à Rafah, même les États-Unis, alliés d’Israël, ont déclaré « bouleversé »avant de demander à Tel Aviv de « prendre toutes les précautions pour protéger les civils ». Des réactions similaires à celles du Canada ou de la France, qui par la voix du président Emmanuel Macron a déclaré « indigne « .

De son côté, l’armée israélienne affirme enquêter sur la mort de victimes civiles après avoir initialement affirmé avoir ciblé deux hauts responsables du Hamas avec des armes à feu. « munitions précises ».

Images du Croissant-Rouge palestinien, selon lesquelles le lieu visé par la frappe de dimanche soir avait été désigné par Israël « comme une zone humanitaire »illustrent les scènes de chaos, avec des ambulances aux sirènes hurlantes et des secouristes en pleine nuit sur un chantier en feu, évacuant les blessés par dizaines.

Des images de l’AFP prises au petit matin après la grève montrent les restes calcinés de tentes et de véhicules de fortune. « Nous avons vu des corps calcinés, démembrés (…) des cas d’amputations, des enfants, des femmes et des personnes âgées blessés »a témoigné Mohammed al-Mughayyir, responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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