l’Etat hébreu aurait considéré puis renoncé à des frappes de représailles rapides contre Téhéran – Libération
Une escalade évitée de justesse – pour l’instant –. Après l’attaque sans précédent de Téhéran contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, l’Etat hébreu a envisagé de mener rapidement des frappes de représailles mais a finalement revu ses plans, ont indiqué des médias israéliens et américains dans la nuit de ces attaques. Du mercredi au jeudi 18 avril. Selon la chaîne publique israélienne Kan, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé de ne pas mettre en œuvre les plans pré-approuvés de frappes de représailles en cas d’attaque, après des discussions avec le président américain Joe Biden.
« Les sensibilités diplomatiques ont joué un rôle. (…) Il y aura une réponse mais elle sera différente de ce qui était initialement prévu », » a déclaré un haut responsable à la chaîne sous couvert d’anonymat. Des sources israéliennes demandant également l’anonymat ont déclaré au site américain Axios que le cabinet de guerre avait jonglé lors d’une réunion lundi, la deuxième après l’attaque iranienne, avec l’idée de donner le feu vert aux frappes, sans toutefois les ordonner.
« Nous ne savons pas pourquoi ni dans quelle mesure une attaque (contre l’Iran) était imminente », indiqué à Axios un responsable américain. Selon ce site, Israël a indiqué lundi à l’administration Biden, qui appelle à la retenue, sa décision d’attendre. Selon la chaîne américaine ABC, le gouvernement israélien a envisagé à deux reprises des frappes contre l’Iran sans agir.
Benjamin Netanyahu a néanmoins réitéré mercredi la loi de son pays « pour se protéger », face aux appels de la communauté internationale qui tente d’empêcher une réponse qui risquerait d’entraîner le Moyen-Orient dans une spirale de conflits. Les États-Unis, allié indéfectible d’Israël, ont déclaré qu’ils ne voulaient pas « une guerre prolongée avec l’Iran » et ont affirmé qu’ils ne participeraient pas à une réponse israélienne, mais ont annoncé mardi qu’ils imposeraient de nouvelles sanctions contre Téhéran.
Idem pour l’Union européenne qui a décidé mercredi de cibler l’Iran de sanctions contre les producteurs de drones et de missiles afin de « pour envoyer un message clair après l’attaque contre Israël », a déclaré le président du Conseil, Charles Michel.