L’État convoite la « cagnotte » de l’assurance-chômage

Dans son plaidoyer auprès de Standard & Poor’s pour éviter une dégradation de la note de la France, Bruno Le Maire n’a pas omis de mettre en avant la réforme de l’assurance-chômage. Les réformes en réalité, celle de février qui fait varier la durée de versement de l’allocation en fonction de la conjoncture économique ayant succédé à celle de 2019 (mise en place deux ans plus tard en raison du Covid) qui avait déjà durci les critères d’indemnisation.
Le ministre de l’Économie n’avait pas à se faire prier : conjuguées à la très forte reprise de l’emploi ces deux dernières années, les économies générées propulsent les comptes de l’Unédic dans le vert vif après quatorze ans de déficits. Dans ses dernières prévisions d’octobre, le régime d’assurance-chômage indiquait tabler sur 13 milliards d’excédents pour les années 2022 à 2024. La prochaine livraison, mardi prochain, actualisera les chiffres, probablement à la hausse, à l’horizon 2025.