L’Etat au chevet de Dunkerque, plus gros émetteur de CO2 d’Europe
Comment réduire l’empreinte carbone ? L’État va mettre 12 millions d’euros sur la table pour financer une série d’études sur les moyens de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de la région de Dunkerque au Nord d’ici 2030. Le territoire est la première plateforme énergétique, donc le premier émetteur de CO2. , en Europe, a annoncé le gouvernement ce lundi.
C’est le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, qui vient de signer cette première convention ZIBaC (zones industrielles bas carbone), qui vise à financer ces études à travers l’Ademe, agence de la transition écologique.
«Captage du carbone»
En ligne de mire donc, la « décarbonation » de la région, a indiqué le ministre, en déplacement à Dunkerque, précisant que les études seront suivies d’une seconde phase, plus opérationnelle, portant sur le financement des investissements nécessaires. L’objectif est de réduire les émissions de 30 % d’ici 2030.
Ces études, menées d’ici l’été, porteront sur la production d’une « électricité décarbonée et bon marché », à partir d’éoliennes, de réacteurs nucléaires du projet EPR2, de réseaux de récupération de chaleur de grands industriels (ArcelorMittal et Aluminium Dunkerque) ou encore « captage du carbone ».
« Nous n’avons jamais soutenu un projet d’une telle ampleur », a déclaré Baptiste Perrissin-Fabert, directeur général adjoint de l’Ademe, rappelant qu’avec 16 millions de tonnes de CO2 émises par an, Dunkerque représente « 20% des émissions de la France, il s’agit donc de concentrer les ressources ». pour avoir un impact maximum.
Après Dunkerque, d’autres ZIBacs sont prévus en France, notamment au Havre, Saint-Nazaire ou Fos-sur-Mer, a indiqué le ministre.