L’Etat a perçu « trois milliards d’euros de recettes » de plus que prévu, affirme Bruno Le Maire
S’il a reconnu un « accident » en 2023, le ministre de l’Économie a assuré que la France a corrigé le tir pour l’exercice 2024.
Bruno Le Maire, à Paris, le 6 mars 2024 (AFP / DIMITAR DILKOFF)
Interrogé sur le dérapage du déficit public sur l’antenne de BFMTV, Bruno Le Maire a assuré mercredi 27 juin que l’Etat disposait de « 3 milliards d’euros de recettes fiscales excédentaires » par rapport à ses prévisions.
« Nous avons eu un accident, je l’admets volontiers. »
« Je peux déjà vous dire que nos recettes fiscales sont aujourd’hui bonnes. Au moment où je vous parle, nous avons 3 milliards d’euros de recettes fiscales excédentaires par rapport à ce qui était prévu en mai 2024. C’est une bonne nouvelle », a-t-il déclaré. En 2023, le déficit public avait glissé à 5,5% du PIB, plus que prévu par le gouvernement, qui avait imputé en début d’année ce dérapage à des recettes fiscales de 21 milliards d’euros inférieures aux attentes. l’année dernière.
« Nous avons eu un accident. Je l’admets volontiers. En 2023, tout le monde nous est tombé dessus. Il y a eu un accident de recettes, nous sommes à 5,5 (% du PIB) au lieu d’être en dessous de 5 », a reconnu le ministre, alors que la France était pointée du doigt par la Commission européenne pour son lourd déficit public.
« En 2024, nous avons pris les décisions nécessaires pour être à 5,1 (% du PIB). En 2025, nous devrions être à 4,1% (…) en 2027, nous serons à 3 »,
dans les limites prévues par la Commission européenne, a-t-il poursuivi.
Le ministre, qui ne se présente pas aux élections législatives, a également présenté une nouvelle fois comme un épouvantail pour les finances du pays « la mise en œuvre du programme du Rassemblement national ou Nouveau Front populaire ».
« Soit ils mentent et ils ne feront pas ce qu’ils ont dit et ils économiseront de l’argent sur le dos des Français, soit ils augmenteront les impôts pour maintenir cet objectif en dessous de 3%. Soit ils ne mentent pas et ils le feront, chiffres à l’appui. » « , un déficit supérieur à 7% dans les années à venir », a-t-il estimé.
