Un véritable séisme touche actuellement le football espagnol. Ces derniers mois, le pays a été embourbé dans d’innombrables scandales politiques impliquant la fédération. Dans ces dossiers, deux hommes sont particulièrement pointés du doigt : Luis Rubiales et son président par intérim Pedro Rocha. Face à ces affaires inédites au sein de la fédération, le gouvernement espagnol avait récemment pris une décision radicale, celle de placer la RFEF sous tutelle. « Le gouvernement espagnol a pris cette décision pour remédier à la grave situation de la RFEF et lui permettre d’entamer une période de renouveau dans un climat de stabilité » le Conseil supérieur des sports (CSD), organisme dépendant du ministère des Sports, avait communiqué sur son site.
Pour ne rien arranger à ce climat très lourd au sein de l’instance du football espagnol, les dirigeants espagnols ont décidé de renforcer Pedro Rocha à la présidence de la RFEF. Il était le grand favori même s’il est visé par une grave affaire de corruption. Et cette situation commence à être très préoccupante dans le pays puisqu’elle a rapidement fait réagir l’UEFA et la FIFA. « La FIFA et l’UEFA suivent de près et avec une grande inquiétude la situation entourant la RFEF. La FIFA et l’UEFA chercheront des informations supplémentaires pour évaluer dans quelle mesure la nomination par le CSD de la « Commission de surveillance, de normalisation et de représentation » peut affecter l’obligation de la RFEF de gérer ses affaires de manière indépendante et libre de toute ingérence gouvernementale inappropriée.ont annoncé les deux institutions dans un communiqué commun.
La Coupe du monde 2030 retirée ?
Les deux grandes instances du football suivent en effet ce dossier avec beaucoup d’intérêt alors que le monde politique espagnol semble avoir beaucoup trop de pouvoir au sein de la RFEF. Et cela peut avoir des conséquences très graves. Selon les informations de Marca, la possibilité d’une sanction de la FIFA et de l’UEFA pour ingérence politique n’est plus une simple hypothèse et se rapproche de plus en plus. Ces dernières années, pour les mêmes raisons, le Pérou, le Tchad, le Guatemala, le Kenya, Trinité-et-Tobago et le Zimbabwe ont été sanctionnés par l’exclusion des compétitions internationales. Il y a quelques jours, le ministère espagnol des Sports a reçu une lettre de la FIFA et de l’UEFA demandant à « clarifier rapidement le contenu de la Commission de contrôle, de normalisation et de représentation et sa similarité avec d’éventuelles ingérences politiques ».
Les deux autorités estiment que Rodríguez Uribes, président du Conseil supérieur des sports d’Espagne, a trahi leur accord ces derniers mois. Et les sanctions se rapprochent de très près selon Marca. La première pourrait être simplement d’exclure la Roja du prochain Euro qui arrive. Mais pire encore, et c’est ce que craint le pays, lors de son prochain congrès en mai, la FIFA pourrait prendre la décision d’exclure l’Espagne de l’organisation de la Coupe du monde 2030 qui reviendrait uniquement au Portugal et au Maroc. D’autant que la Coupe du monde doit être ratifiée en décembre prochain. L’Espagne tremble clairement pour son football. La menace n’a jamais été aussi concrète…
Pub. LE
Mise à jour
