Les zéros points du Stade Rochelais à Montpellier sont un défi
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Les zéros points du Stade Rochelais à Montpellier sont un défi

Les zéros points du Stade Rochelais à Montpellier sont un défi

CCette fois, on ne dira pas des Rochelais qu’ils n’ont pas pris d’engagement loin de Marcel-Deflandre. Leurs dernières séquences défensives, alors qu’ils sont 14 et une série de fautes, en témoignent : la défaite des Jaune et Noir à Montpellier ce samedi 26 octobre (16-0) n’est pas liée à un manque d’envie. Ce qui avait péché à Saint-Sébastien contre Bayonne (37-7) deux semaines plus tôt.

Après avoir réagi face à l’UBB (32-22), ils semblent confirmer que cette leçon a porté ses fruits. En revanche, et c’est frappant, ils n’ont une nouvelle fois pas montré un visage de candidat déclaré au doublé malgré un quinze de départ très solide, avec de grands joueurs comme Grégory Alldritt, Uini Atonio, Paul Boudehent, Will Skelton et Jonathan. Danty. Car, comme au Pays Basque et à Toulouse lors de leur premier déplacement, ils perdent encore hors de leurs bases pour avoir été contrés sur leurs points forts.

La Rochelle ne parvient pas à franchir la ligne. Impatiente, sans contrôle, elle gaspille plusieurs ballons

Certes, les 13 points encaissés face au vent et à la pluie battante d’un épisode cévenol et un trou d’air fatal de cinq minutes (3-0 à la 11e, 10-0 à la 14e) en première période sont un élément très important de cette défaite. Mais les Jaune et Noir ont théoriquement les moyens de récupérer, ce que confirment leurs huit minutes passées dans les 22 mètres adverses, de la 27e à la 35e. Le problème, c’est que malgré ses muscles, La Rochelle n’arrive pas à franchir la ligne. Impatiente, sans contrôle, elle gâche plusieurs ballons juste devant le but. Et récidive à deux reprises au retour des vestiaires puis vers la 55e minute.

Moins lourd contre Paris

Si ce groupe – qui a très peu évolué depuis – a soulevé à deux reprises la Coupe des Champions, il le doit à une défense et une discipline de fer. Ici, il a concédé 11 pénalités en seconde période. Il le doit aussi à une meute ultra puissante et dominante en conquête. Au stade GGL, les attaquants ont été victimes de cinq fautes en mêlée (six, dont un coup franc) et ont perdu au moins quatre touches. Notamment celui de Grégory Alldritt, sur un lancer au-delà des 15 mètres surprenant au vu du temps, dont la confusion a laissé Arthur Vincent inscrire le seul essai du match (10-0, 14e). Ils se sont également fait prendre en défense sur les ballons portés, et n’ont pas été très efficaces offensivement dans ce secteur devant la ligne.

« Nous sommes une équipe soudée, nous l’avons montré aujourd’hui », déclare fièrement Joan Caudullo, l’entraîneur du Cistes. A trois reprises, nous sommes proches du but et nous ne prenons pas de points face à une équipe qui, normalement, marque beaucoup à ce moment-là. » « Les autres ont le droit d’être bons aussi », constate le 3e ligne maritime Paul Boudehent à propos d’un MHR 12e avant cette 8e journée. « Ça nous fait penser différemment, et même plus », ajoute Romain Carmignani, l’un des entraîneurs des avants du Stade Rochelais.

Cela sera d’autant plus nécessaire que cette semaine, pour la réception samedi (à 21h05) d’un Stade Français où seul Léo Barré sera avec les Bleus, La Rochelle devra se passer d’Atonio, Alldritt, Boudehent, Danty, Reda Wardi et Georges-Henri Colombe Reazel, tous à Marcoussis – et peut-être sans Judicaël Cancoriet, convoqué devant la commission de discipline – avant de voir Will Skelton et Aleksandre Kuntelia rejoindre respectivement l’Australie et la Géorgie. Tellement lourd. « Nous nous appuyons sur la profondeur de notre équipe, c’est ce qui nous fait si bien fonctionner depuis quatre ou cinq ans », souligne Carmignani.

Remarques

4/10 Boudehent, Danty, Atonio, Skelton, Cancoriet, Leyds, Thomas, Dulin
3/10 Alldritt, Lavault, Kerr-Barlow, Hastoy, Favre, Wardi, Latu

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