Les VTC et les chauffeurs-livreurs sont largement insatisfaits de leur travail, selon une étude
Interrogés par l’Ifop avant leurs élections professionnelles, les indépendants ont mis en avant plusieurs besoins.
Les VTC et chauffeurs-livreurs sont mécontents de leur situation professionnelle, selon une étude commandée par l’autorité de régulation du dialogue social entre plateformes et travailleurs, à la veille des élections professionnelles qui se tiendront du 22 au 30 mai. 65% d’entre eux le déclarent. « plutôt pas » Et « pas du tout satisfaits de leur situation professionnelle ». Seulement 35% sont satisfaits de leur travail, un taux « presque deux fois inférieure à celle observée chez l’ensemble des salariés français (74%) »relève l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (ARPE) dans un communiqué.
Dans le détail, moins de chauffeurs VTC (28%) sont satisfaits par rapport aux chauffeurs-livreurs indépendants (48%), détaille l’étude réalisée par l’Ifop auprès d’un échantillon de près de 4.000 personnes issues d’un fichier de plus de 122.000 professionnels travaillant sur les plateformes. Les indépendants se plaignent notamment des fluctuations des salaires (42% des personnes interrogées considèrent cela comme un désavantage) et des conditions de travail, indique cette étude. Inversement, « la flexibilité et l’indépendance apparaissent comme le principal point positif du métier de chauffeur ou livreur VTC : 81 % citent comme avantage le fait de pouvoir choisir ses jours de congés, 79 % le fait de ne pas avoir de patron et 77 % d’avoir des horaires variables »analyse Arpe.
Les indépendants soulignent plusieurs besoins. Parmi ceux-ci : la modification des critères déterminant le prix d’un déplacement ou d’une livraison, un meilleur accompagnement des plateformes en cas d’accident, de meilleures conditions de sécurité au travail, une protection renforcée contre les discriminations, des congés payés et un temps de travail réglementé. Depuis 2021, plusieurs conventions collectives ont été signées entre représentants des travailleurs et plateformes sous l’égide de l’Arpe. Lundi, l’autorité de régulation a annoncé que les plateformes et les livreurs avaient trouvé un accord pour « prévenir et lutter contre toutes les formes de discrimination » ciblant les livreurs, avec notamment la création d’un « observatoire » et un système d’alerte.