Inacceptable! Il est inacceptable que le doute subsiste quant aux conditions qui ont conduit la Williams d’Ayrton Senna à quitter la piste le 1er mai 1994, lors du Grand Prix de Saint-Marin. Inadmissible envers la mémoire du Brésilien, de ses proches et de ses millions d’admirateurs. Si j’ai accepté de répondre à l’invitation d’AUTOhebdo, c’est parce que je trouve intolérable qu’une telle injustice à son égard ait de fortes chances de trouver sa place dans l’histoire du sport automobile, et c’est pourquoi je décide de publier ce mémoire.
Le 1er mai 1994, j’étais ingénieur piste pour l’équipe Tyrrell, et à ce titre, je peux apprécier les caractéristiques de la courbe Tamburello et le phénomène de « au fond » (explication plus tard. NDLR).
J’ai ensuite été nommé expert au sein de l’équipe de défense de l’hippodrome d’Imola lors du procès qui a suivi la mort de Senna. A ce titre, j’avais accès à tout ce qui était fourni à la justice italienne. L’enquête préliminaire, puis le procès, ont bien sûr décortiqué tout ce qui était possible d’analyser, mais comme toujours dans un procès, la recherche de la vérité est brouillée par l’objectif premier de l’accusé qui est de constater le défaut de pro
