Les volleyeurs français retrouvent leur maître Earvin Ngapeth et battent la Serbie lors de leurs débuts en tournoi olympique
À Rio, en 2016, l’équipe de France de volley avait échoué lors de ses débuts, battue par l’Italie pour son entrée en lice dans le tournoi olympique. À Tokyo, en 2021, ce fut encore pareil, cette fois-ci en s’inclinant face aux États-Unis. À Paris, les Bleus ont peaufiné leur entrée en lice en venant à bout de la Serbie en cinq sets (23-25, 25-17, 25-17, 21-25, 15-6). La victoire devant les 12 000 spectateurs de l’Arena Paris Sud acquis à leur cause était belle. Elle était aussi impérative : dans le nouveau format olympique, il ne reste plus que trois matches de poule à jouer pour atteindre les quarts de finale.
Si les champions de France en titre ont dû s’employer pour venir à bout de leurs talentueux rivaux du jour, ils ont également trouvé leur meneur de jeu, Earvin Ngapeth. La star des Bleus, perspicace et tranchante, a joué quasiment tout le match. Le meilleur joueur du monde 2021, aujourd’hui âgé de 33 ans, n’avait pas disputé un match complet depuis deux mois en raison d’une blessure au mollet.
« C’était difficile de trouver le rythme. Évidemment, il y avait beaucoup de pression, beaucoup de stress, on était un peu tendus, moi surtout, a confié le receveur-attaquant en zone mixte. « Je manque encore un peu de rythme car je n’ai pas joué ces derniers mois, mais je suis confiant, ça va aller. On a eu beaucoup de mal en attaque, mais je pense que, dans l’attitude, la défense, le contre, le service, c’était bien. C’est positif. »
Après un premier set très laborieux, durant lequel il s’est fait surprendre à quatre reprises par le contre adverse, Earvin Ngapeth a en effet progressivement retrouvé son volley. S’il a terminé le match avec seulement dix points marqués sur 32 tentatives, loin de ses standards habituels, il a levé les doutes sur sa condition physique.
« Il a bien joué en déception et en défense, mais je pense qu’il va monter en puissance pour être plus efficace en attaque. C’est normal, il n’a pas joué depuis longtemps et doit retrouver son rythme. Il est très important pour l’équipe. »a analysé Laurent Tillie, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de volley-ball, consultant pour France Télévisions.
Une impression corroborée par un autre rapatrié, Barthélémy Chinenyeze. « Il a pris quelques « meules » (les inconvénients) au début, mais nous sommes heureux de le retrouver. Et je peux vous assurer qu’il est en bonne forme. »« Je suis très content de voir que les Bleus aient fait preuve de courage et de persévérance », a déclaré le défenseur central, qui n’a pas disputé la Ligue des Nations 2024 en raison de douleurs au genou. Earvin Ngapeth, lui, n’a disputé que quelques minutes dans cette prestigieuse compétition qui oppose chaque été les seize meilleures nations du monde et que les Bleus ont remportée le 30 juin.
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