Les viols de Mazan : les demi-vérités de Dominique Pelicot
Ses propos étaient attendus depuis des jours. Dispensé d’audiences pour raisons médicales la semaine dernière, puis hospitalisé ce week-end, Dominique Pelicot était présent ce mardi 17 septembre au matin au tribunal correctionnel de Vaucluse pour répondre des accusations de viols aggravés de sa femme, sédatée à son insu, mais aussi de l’épouse d’un coaccusé, ainsi que de captation d’images intimes de sa fille et de ses belles-filles. L’ajournement redouté pour cette affaire n’aura pas eu lieu.
« Je suis un violeur » « Je suis très inquiet, je …
« On ne naît pas comme ça, on le devient »
À la barre, il « reconnaître les faits dans leur intégralité », et nie aujourd’hui toute amertume envers sa fille, Caroline Darian, qui a écrit un livre sur cette liaison. Et j’ai arrêté de t’appeler papa. Depuis, elle a créé une association pour sensibiliser et lutter contre la soumission chimique. « Elle avait raison », il l’avoue. Toute la matinée, il a loué la grandeur et la générosité de son ex-femme, assurant qu’elle ne l’avait jamais utilisée comme un objet.
Et pourtant, il l’a droguée pendant près de dix ans, l’a violée dans son coma médicamenteux et l’a fait violer par des dizaines d’inconnus, recrutés sur les réseaux sociaux. Il assure n’avoir jamais touché sa fille ni ses petits-enfants et plaide une enfance violente, abîmée par l’exposition à des scènes sexuelles, un viol subi à 9 ans alors qu’il était hospitalisé, un autre viol qui lui a été imposé sur un chantier.
« On ne naît pas comme ça, on le devient », Il estime qu’une partie de ses actes sont imputés à la plateforme en ligne et à son salon « à son insu » qui auraient conduit à son acte. Une infirmière lui apprenant à endormir sa femme serait également la personne responsable de son changement.
De nombreux éléments restent flous, tout comme la personnalité du principal accusé.
Selon lui, l’accusé aurait presque provoqué son arrestation pour mettre un terme à sa perversion. Cependant, il a continué à organiser des rencontres nocturnes avec d’autres hommes pour violer sa femme jusqu’à quelques jours avant son placement en détention.
Si l’homme semble contrit quand il parle de sa femme, il s’obstine à mettre en cause tous les autres coaccusés. Les photos et vidéos qu’il a prises ont nourri son vice mais ont aussi servi à lister les agresseurs qu’il a sollicités. Certains d’entre eux ont tenté de le faire chanter, avance Dominique Pelicot. Mais rien dans le dossier ne le prouve, affirme l’avocat d’un des 50 autres coaccusés.
Les premières explications de Dominique Pelicot étaient attendues depuis plus d’une semaine par les victimes et le tribunal d’Avignon. De nombreux éléments restent flous, tout comme la personnalité du principal accusé dans cette affaire, qui refuse obstinément d’admettre avoir photographié sa fille ou l’avoir désirée.
A la mi-journée, lors de la suspension de l’audience, son ex-femme Gisèle Pelicot a quitté le tribunal sous les applaudissements. Samedi 14 septembre, 10 000 personnes s’étaient mobilisées dans toute la France pour manifester leur soutien à la famille.
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