Les violences sexuelles ont augmenté lors des conflits en 2023, dénonce l’ONU
Selon un rapport des Nations Unies, ces violences sont commises par des groupes armés étatiques ou non étatiques, agissant le plus souvent « en toute impunité ».
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Viols, esclavage sexuel, prostitution forcée… Les violences sexuelles liées aux conflits ont « intensifié » en 2023, prévient un rapport de l’ONU publié vendredi 19 avril. Cette augmentation est due à l’émergence de nouveaux conflits et à l’escalade des conflits existants, ainsi qu’à la prolifération des armes et la militarisation accrue des guerres, estime le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans le rapport.
Ces violences sont commises par des groupes armés étatiques ou non étatiques, agissant le plus souvent « avec impunité ». Ils sont « utilisé comme tactique de guerre, de torture et de terrorisme », poursuit le rapport qui évoque la situation en Afghanistan, en Centrafrique, en République démocratique du Congo, en Birmanie, au Soudan, au Mali ou encore en Haïti.
Les femmes constituent « la grande majorité » des victimes
Les victimes sont « dans la grande majorité » les femmes et les filles, mais « Les hommes, les garçons et les personnes d’identités de genre diverses ont également été touchés », la plupart des cas sont signalés dans les lieux de détention. C’est le cas en Cisjordanie. L’ONU confirme notamment l’existence de« les arrestations et (de) détention de femmes et d’hommes palestiniens par les forces de sécurité israéliennes après les attentats du 7 octobre », qui étaient accompagnés d’« agressions sexuelles, telles que coups de pied dans les parties génitales et menaces de viol ». Le rapport mentionne également le signalement de violences « similaire » commis à Gaza par les forces israéliennes.
Concernant les accusations de violences sexuelles commises par le Hamas lors des attentats sans précédent du 7 octobre, « il existe des motifs raisonnables de croire que des violences sexuelles » Des viols et des viols collectifs ont été commis sur au moins trois sites le 7 octobre. Et concernant les otages pris par le Hamas à Gaza, il y a « des informations claires et convaincantes » que notamment les viols et les tortures sexuelles « ont été infligés aux femmes et aux enfants pendant leur captivité ». Et « des motifs raisonnables de croire que de telles violences pourraient continuer ».
Dans ce contexte, le Secrétaire Général appelle à « la question des violences sexuelles liées au conflit est prise en compte dans tous les accords politiques et accords de cessez-le-feu ». Il appelle également le gouvernement israélien à soigner les détenus « avec l’humanité »Et « d’autoriser sans plus tarder les agences compétentes des Nations Unies à mener une enquête approfondie sur toutes les violations présumées. »