« On a beaucoup de véhicules brûlés, de déchets calcinés, de mobilier urbain abîmé », déplore Didier Laguerre, jeudi sur France Inter. Ces tensions s’inscrivent dans un mouvement de protestation contre la vie chère qui a débuté début septembre.
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« Nous avons des barrages sur certaines routes à Fort-de-France avec des véhicules en feu »a déclaré le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, sur France Inter jeudi 19 septembre, après l’instauration d’un couvre-feu nocturne limitant les déplacements dans certains quartiers de la préfecture et du Lamentin.
Le couvre-feu, décidé pour une durée limitée renouvelable en raison des violences urbaines qui secouent l’île depuis plusieurs jours, est en vigueur à partir de mercredi jusqu’à lundi, entre 21 heures et 5 heures du matin. « Le couvre-feu permet aux forces de l’ordre d’intervenir et d’agir dans de meilleures conditions »a assuré Didier Laguerre. « Les exactions et la violence se sont déplacées », il a souligné. « Nous avons beaucoup de véhicules brûlés, de déchets calcinés, de mobilier urbain endommagé »il a continué.
Des dégâts qui touchent principalement le quartier populaire de Sainte-Thérèse, qui n’est pas concerné par le couvre-feu.« Nous avons eu 17 commerces attaqués, vandalisés, pillés hier soir (de mardi à mercredi) »il a dit, soulignant « le traumatisme important pour la population de ce quartier ». « L’ensemble de la Martinique est touché par ces violences, pas dans les mêmes proportions que ce qui se passe à Fort-de-France, mais on a vu des barrages routiers, des barricades incendiées dans d’autres communes de la Martinique, notamment au Lamentin »il a ajouté.
Bien que l’élu martiniquais n’ait pas particulièrement appelé à la mise en place d’un tel système, il a appelé à « les violences en marge des manifestations et du mouvement citoyen cessent »Ces tensions s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement de protestation contre la vie chère qui a débuté début septembre, 15 ans après la grève générale qui a paralysé l’île pendant plusieurs semaines.
« De nombreuses familles martiniquaises ont des difficultés à se nourrir »« Nous sommes très inquiets de la situation sanitaire, mais nous sommes inquiets de la situation sanitaire », a assuré le maire et président du Parti progressiste martiniquais. Selon une étude de l’Insee, en 2022, les prix des denrées alimentaires étaient 40% plus élevés en Martinique qu’en métropole. « Aujourd’hui, vous avez plus de 70 000 personnes sur 350 000 en Martinique qui vivent sous le seuil de pauvreté »a ajouté Didier Laguerre.
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