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Les Vingt-Sept s’accordent sur la reconduction d’Ursula von der Leyen à la Commission, malgré l’abstention de Giorgia Meloni

Les deux dernières fois qu’il a fait le déplacement à Bruxelles, en mars 2022 et février 2023, pour rencontrer les chefs d’État et de gouvernement européens, Volodymyr Zelensky a été accueilli en héros. Jeudi 27 juin, le président ukrainien s’est à nouveau rendu dans la capitale belge, deux jours après la décision des Européens d’ouvrir les négociations sur l’adhésion de Kiev à l’Union européenne (UE). Mais cette fois, même s’ils lui ont réservé un accueil chaleureux, les Vingt-Sept avaient une autre préoccupation en tête : les nominations aux « plus hauts postes » des institutions communautaires.

Moins de trois semaines après les élections européennes du 9 juin, ils ont reconduit l’Allemande Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, nommé le Portugais Antonio Costa à celle du Conseil européen et choisi l’Estonienne Kaja Kallas pour prendre la tête de la diplomatie européenne.

Conférence de presse d'Ursula von der Leyen au Conseil européen de Bruxelles, le 27 juin 2024. Conférence de presse d'Ursula von der Leyen au Conseil européen de Bruxelles, le 27 juin 2024.

L’affaire était en bonne voie, alors que les traités prévoient que ces nominations soient validées à la majorité qualifiée des États membres. La plupart des capitales, à commencer par Paris et Berlin, ont défendu cette combinaison. Il avait été négocié entre les chefs d’État et de gouvernement européens des trois groupes politiques – les démocrates-chrétiens du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux de Renew – qui forment la majorité au Parlement européen. , en mesure de voter sur les projets législatifs de la Commission.

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Viktor Orban avait prévenu qu’il ne se satisferait pas de cet accord, qui, regrette-t-il, oublie les voix de tous ceux qui, le 9 juin, n’ont pas voté pour l’une des trois formations de coalition. Alors que la droite radicale a progressé un peu partout en Europe, cette dernière dispose désormais de quelque 400 sièges sur un total de 720 dans l’hémicycle de Strasbourg. « Les électeurs européens ont été trompés », la droite « Nous avons formé une coalition de mensonges avec la gauche et les libéraux. Nous ne soutenons pas cet accord honteux ! »Le Premier ministre hongrois est furieux.

« Meloni s’est mise dans une impasse avec Orban »

Comme annoncé, il s’est opposé à la nomination d’Ursula von der Leyen, dont il avait fait, lors de sa campagne pour les élections européennes, la femme à tuer pour ses positions trop progressistes à ses yeux. Le dirigeant hongrois, proche du Kremlin, a également voté contre celui de Kaja Kallas, qui, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, prône une position intransigeante à l’égard de Moscou. Viktor Orban a en revanche soutenu la nomination d’Antonio Costa.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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