Les Vingt-Sept s’accordent sur la reconduction d’Ursula von der Leyen à la Commission, malgré l’abstention de Giorgia Meloni
![](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2024/06/28/0/0/6720/4480/1440/960/60/0/7e1d785_1719537156304-cbi1201116.jpg?w=1440&resize=1440,960&ssl=1)
Les deux dernières fois qu’il a fait le déplacement à Bruxelles, en mars 2022 et février 2023, pour rencontrer les chefs d’État et de gouvernement européens, Volodymyr Zelensky a été accueilli en héros. Jeudi 27 juin, le président ukrainien s’est à nouveau rendu dans la capitale belge, deux jours après la décision des Européens d’ouvrir les négociations sur l’adhésion de Kiev à l’Union européenne (UE). Mais cette fois, même s’ils lui ont réservé un accueil chaleureux, les Vingt-Sept avaient une autre préoccupation en tête : les nominations aux « plus hauts postes » des institutions communautaires.
Moins de trois semaines après les élections européennes du 9 juin, ils ont reconduit l’Allemande Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, nommé le Portugais Antonio Costa à celle du Conseil européen et choisi l’Estonienne Kaja Kallas pour prendre la tête de la diplomatie européenne.
![Conférence de presse d'Ursula von der Leyen au Conseil européen de Bruxelles, le 27 juin 2024.](https://img.lemde.fr/2024/06/28/0/0/6720/4480/630/0/75/0/7e1d785_1719537156304-cbi1201116.jpg)
L’affaire était en bonne voie, alors que les traités prévoient que ces nominations soient validées à la majorité qualifiée des États membres. La plupart des capitales, à commencer par Paris et Berlin, ont défendu cette combinaison. Il avait été négocié entre les chefs d’État et de gouvernement européens des trois groupes politiques – les démocrates-chrétiens du Parti populaire européen (PPE), les sociaux-démocrates (S&D) et les libéraux de Renew – qui forment la majorité au Parlement européen. , en mesure de voter sur les projets législatifs de la Commission.
Viktor Orban avait prévenu qu’il ne se satisferait pas de cet accord, qui, regrette-t-il, oublie les voix de tous ceux qui, le 9 juin, n’ont pas voté pour l’une des trois formations de coalition. Alors que la droite radicale a progressé un peu partout en Europe, cette dernière dispose désormais de quelque 400 sièges sur un total de 720 dans l’hémicycle de Strasbourg. « Les électeurs européens ont été trompés », la droite « Nous avons formé une coalition de mensonges avec la gauche et les libéraux. Nous ne soutenons pas cet accord honteux ! »Le Premier ministre hongrois est furieux.
« Meloni s’est mise dans une impasse avec Orban »
Comme annoncé, il s’est opposé à la nomination d’Ursula von der Leyen, dont il avait fait, lors de sa campagne pour les élections européennes, la femme à tuer pour ses positions trop progressistes à ses yeux. Le dirigeant hongrois, proche du Kremlin, a également voté contre celui de Kaja Kallas, qui, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, prône une position intransigeante à l’égard de Moscou. Viktor Orban a en revanche soutenu la nomination d’Antonio Costa.
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