Les villes frontalières mexicaines déclarent l’état d’urgence

Tout juste rentré à la Maison Blanche, Donald Trump a déclaré lundi 20 janvier l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique. Pour anticiper et face à l’afflux potentiel de personnes revenant des États-Unis, les autorités de Tijuana ont annoncé la même mesure.

L’offensive anti-immigration est en cours. Quelques heures après son investiture ce lundi 20 janvier, Donald Trump a signé une centaine de décrets, dont l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique.

Cette mesure lui permet d’y envoyer l’armée américaine pour assurer la surveillance de la frontière. « Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels d’où ils viennent », a déclaré le Républicain lors de son discours.

Une décision qui inquiète le Mexique, craignant un afflux important de personnes vers la trentaine de refuges postés à la frontière avec son voisin. Dans ce sens, Tijuana, ville située à 32 kilomètres au sud de San Diego, a anticipé cette vague d’expulsions en annonçant l’état d’urgence pour se préparer au mieux, a rapporté CNN.

Ce système permet donc à la commune de débloquer des fonds pour louer des espaces d’accueil, payer le personnel, le matériel et les denrées nécessaires à leur fonctionnement.

Nouveaux refuges

Toujours selon CNN, le gouvernement mexicain a annoncé la création de nouveaux refuges pour absorber un flux important de migrants.

« Avec la possibilité d’expulsions massives, nous travaillons sur des projets pour aider ces personnes psychologiquement et spirituellement et pour aider ceux qui veulent faire partie de la communauté de Tijuana, ceux qui ne veulent pas retourner dans leur lieu d’origine », a déclaré Albertina Pauletti. , du refuge Madre Assunta, a déclaré à la chaîne de télévision américaine.

Pour l’instant, les chiffres ne permettent pas d’indiquer le nombre précis de personnes à Tijuana. Les données officielles estiment cependant que, de janvier à août 2024, plus de 30 000 migrants se sont retrouvés dans la ville de Basse-Californie.