les victimes de cette arnaque aux faux diamants témoignent
Ils pensaient investir dans les diamants et réaliser de gros profits, mais leur investissement a finalement disparu avec les escrocs. Le procès de Nancy s’ouvre et certaines des 1 300 victimes sont originaires de la Côte d’Azur, de Cannes ou de Nice, ces individus ont perdu jusqu’à 40 000 euros.
Le procès extraordinaire dit de l’affaire du « carton rouge » s’est ouvert à Nancy, il concerne 1.300 victimes pour 28 millions d’euros de dommages et 22 prévenus.
France 3 Côte d’Azur a interrogé l’une des victimes : « Cela remonte à 2016-2017, je vois une annonce sur le Net pour une entreprise qui vous vendait des diamants soi-disant stockés dans un coffre-fort dans une banque à Genève avec un certificat de classement et une valeur de la pierre.«
Comme tout achat, le particulier peut revendre sa pierre et réaliser un bénéfice.
Cela me semblait sûr et transparent. J’ai acheté et revendu les diamants avec une grosse plus-value (12 ou 14% de profit) et l’argent était définitivement sur le compte.
Victime (sous couvert d’anonymat)à France 3 Côte d’Azur
L’homme réalise une première vente et réalise un joli bénéfice, il retente ensuite l’expérience et investit 40 000 euros.
L’entreprise propose alors d’investir davantage pour atteindre un montant de 100 000 euros. Sur ses gardes, l’homme décide de ralentir le rythme et tente d’appeler l’entreprise. Plus personne ne répond.
Je suis allé à Marseille, au siège de l’entreprise, mais il n’y avait rien et là j’ai compris qu’on m’avait eu.
Une des victimes cannoisesà France 3 Côte d’Azur
En faisant des recherches sur Internet, il découvre qu’il n’est pas seul et décide de se faire représenter par un avocat qui porte plainte en son nom en 2018.
Avec le procès, il espère toujours récupérer une partie de son argent, mais il a peu d’espoir. Cet investissement était pour lui le moyen de prendre sa retraite, car ayant travaillé toute sa vie à l’étranger, il n’a pas cotisé en France et se retrouve aujourd’hui avec presque rien.
Pour Michèle Plachez, une retraitée niçoise de 76 ans, même scénario, attirée par un bon rendement, elle a investi dans le diamant en 2017, pensant en tirer profit. Finalement méfiante, elle veut « revendre » ses diamants pour récupérer son argent, à ce moment-là, problème, la personne tente de l’en dissuader et finalement, elle perd ses 15 000 euros.
J’étais naïf, j’étais dupe, je ne pensais pas être crédule, mais finalement oui…
Michèle Plachez, victimeà France 3 Côte d’Azur
Michèle Plachez n’est pas une internaute régulière, mais elle surfe régulièrement sur les réseaux sociaux.
Elle a été attirée par un extrait de journal télévisé, qui promettait d’avoir un bien meilleur rendement que le livret A. C’était en 2017, le présentateur David Pujadas parlait alors du diamant comme d’une valeur refuge plus intéressante que l’or. Voir une star parler de ce placement donne de la crédibilité à la publicité. Les fraudeurs utilisent des images qui ne leur appartiennent pas pour détourner et abuser de victimes crédules.
Avec ce procès, elle espère récupérer son argent, mais veut surtout sensibiliser les gens pour éviter que d’autres personnes ne se fassent avoir à l’avenir.
Il y a des arnaques partout, de la publicité mensongère, il faut tout vérifier, c’est insupportable.
Michèle Plachez, victimeà France 3 Côte d’Azur
Le procès comprend plusieurs arnaques : faux agents de joueurs de football, cryptomonnaie et donc faux diamants.
Le préjudice est estimé à 28 millions d’euros. Le procès devrait durer un mois.