Le rapporteur général du budget, Charles de Courson, a publié son rapport sur la première partie du projet de loi de finances. Un document très loin des extravagances du débat politique du moment à l’Assemblée.
Charles de Courson, député, membre du groupe indépendant Liot et rapporteur général du budget, dresse trois vérités factuelles, documentées et chiffrées. Premièrement, le surendettement s’accélère dangereusement dans notre pays. Deuxièmement, malgré cela, les dépenses continuent de s’envoler, contrairement à ce qu’on nous dit. Troisièmement, les plus riches continuent de payer beaucoup d’impôts par rapport aux autres dans ce pays.
Une dette hors de contrôle
De 109,9 points de PIB en 2023, la dette devrait passer à 114,7 points en 2025. Cinq points en deux ans, hors crise, c’est du jamais vu.
Une dette « alimentée principalement par les déficits de fonctionnement considérables de l’Etat », souligne Charles de Courson.
Et comme nous ne sommes pas prêts de revenir à 3% de déficit, le niveau de stabilisation, la dette va continuer à grimper ainsi pendant encore un moment.
Les dépenses continuent de monter en flèche
Et pourtant, loin des discours sur la soi-disant austérité brandis par la gauche, nous continuons à dépenser comme des keynésiens sous stéroïdes : +108 milliards entre 2023 et 2025. Cela veut dire que nous continuons à dépenser environ deux fois plus vite qu’avant le Covid. crise.
C’est écrit noir sur blanc dans le rapport : « l’effort de redressement des finances publiques est modeste » et nous sommes « loin d’engager les finances publiques dans un processus d’austérité ».
Concentration fiscale : les riches paient cher
Dans la grande absurdité fiscale à laquelle nous assistons à l’Assemblée, Charles de Courson a enfin l’honnêteté de rappeler un élément important du pacte social : les riches paient beaucoup d’impôts dans ce pays.
Son rapport note que « 1% des ménages les plus riches représente 32% des impôts payés », soit encore quelque 32 milliards d’euros.
Les 1 pour 1 000 (40 000 ménages) paient près d’un sixième (13 %) de l’impôt sur le revenu, soit une dizaine de milliards d’euros.
Enfin, les 662 pages du rapport donnent une image assez claire de la situation réelle du pays : surendettement, surdépense, surimposition. Une image très loin des absurdités que l’on entend régulièrement sur les bancs de l’Assemblée à propos d’une prétendue austérité qui n’a jamais existé ou de cette quête incessante de justice fiscale.
Conclusion : pour une bonne dose de lucidité dans ce monde de faux-semblant : lisez les rapports de la commission des finances… ou plus simplement écoutez BFM Business.