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Les ventes de voitures neuves chutent en novembre

Ce n’est pas une surprise… Le marché automobile s’enfonce dans une crise profonde. Le mois dernier, 133.318 voitures particulières neuves ont été immatriculées en France, soit une baisse de 12,7% par rapport au mois de novembre 2023, qui comptait deux jours ouvrés de plus, a rapporté ce dimanche la Plateforme automobile (PFA). , qui regroupe les constructeurs et équipementiers français.

En chiffres, sur les 11 premiers mois de l’année, les ventes ont baissé de 3,7% par rapport à 2023, mais « nous sommes à des niveaux vraiment très bas, puisque nous sommes à -23,4% par rapport à l’équivalent de 2019, avant la crise »Marc Mortureux, directeur de la PFA, a déclaré à l’AFP.

Parmi les différentes motorisations, seules les hybrides sont en hausse (+17% en novembre), représentant aujourd’hui près d’une immatriculation sur deux contre une sur trois en novembre 2023, selon le cabinet AAA Data.

Sur l’ensemble du marché, Stellantis a vu ses ventes reculer de 13,15%, alors qu’elles sont restées stables chez Renault (+0,32%). La Peugeot 208 reste le modèle le plus vendu aux particuliers sur les onze premiers mois de l’année, devant la Renault Clio et la Dacia Sandero.

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Électrique dans le rouge

Si les véhicules électriques connaissent un rebond en termes de part de marché, à 17% en novembre contre 15% le mois précédent, les ventes de novembre (23.255 véhicules) sont en baisse de 25% par rapport à l’année dernière.

Et le décret mettant en œuvre la nouvelle année d’aide à l’achat de véhicules électriques, publié ce dimanche au Journal officiel et qui entre en vigueur lundi, confirme une révision significative à la baisse du barème des primes à l’achat, dont le montant dépend de la taxe. part de chaque foyer, variant de 2 000 euros pour les ménages les plus aisés à 4 000 euros pour les plus modestes.

« Les gens ne sont pas contre le passage à l’électrique, mais (…) l’existence d’une aide à l’achat est un élément essentiel dans la prise de décision »a déclaré Marc Mortureux, selon qui la démocratisation des véhicules électriques nécessite le développement d’un marché de l’occasion, qui «est créé en soutenant ceux qui achètent un véhicule neuf».

La seule raison d’être optimiste est la sortie de plusieurs nouveaux modèles issus des usines françaises en fin d’année, comme la R5 électrique de Renault, « un peu moins cher que les générations précédentes »dont les immatriculations commencent à apparaître dans les chiffres.

Une reprise difficile à court terme

Dans cette industrie « qui vit de volumes, cela crée des difficultés majeures pour l’ensemble du tissu industriel, notamment les équipementiers automobiles »souligne Marc Mortureux. Et il est « assez improbable » que le marché va se redresser à court terme, prévient-il, compte tenu du niveau des carnets de commandes « également à de faibles niveaux ».

« Nous sommes dans un contexte où il y a beaucoup d’incertitudes au niveau politique, il y a une certaine augmentation de la peur du chômage, (…) cela n’incite pas les gens à faire de gros achats », il a déploré.

Des plans sociaux en cascade

Conséquence directe de la crise : les plans sociaux se sont multipliés ces derniers mois, en France comme en Allemagne : en dernier lieu, l’équipementier automobile Valeo a annoncé mercredi son intention de supprimer 868 postes sur huit de ses sites français.

En Allemagne, le numéro 1 constructeur européen Volkswagen envisage un plan de réduction des coûts d’environ 4 milliards d’euros et la fermeture de plusieurs usines. Une perspective bien sombre pour les travailleurs allemands, d’autant que la direction du groupe vient de rejeter cette semaine un contre-projet syndical qui visait à éviter la fermeture d’usines en Allemagne.

(Avec l’AFP)