Les ventes de voitures électriques chutent fortement en mai
Les ventes de voitures neuves dans l’Union européenne – tous moteurs confondus – ont enregistré une baisse de 3 % en mai. Trois des quatre principaux marchés ont enregistré des baisses significatives : l’Italie (-6,6 %), l’Allemagne (-4,3 %) et la France (-2,9 %). En revanche, l’Espagne a connu une hausse significative de 3,4 % au cours du même mois.
Quel est le problème avec l’électricité ?
Les données de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) indiquent également une baisse inquiétante des ventes de véhicules électriques en mai 2024. Les immatriculations de voitures électriques ont chuté de 12% par rapport à l’année précédente, atteignant 114 308 unités, représentant une part de marché de 12,5%, contre 13,8% en mai 2023. Ce recul est particulièrement marqué en Allemagne (-30,6%) et aux Pays-Bas (-11,7%).
L’un des principaux obstacles est le prix élevé des modèles actuellement disponibles sur le marché, avec un coût moyen d’environ 40 000 euros. Les automobilistes attendent des modèles plus abordables, comme les futures Fiat Grande Panda et Citroën ë-C3, qui sortiront d’ici 2025. De plus, l’incertitude entourant l’interdiction de vente de voitures thermiques en 2035 crée une certaine hésitation chez les constructeurs et les consommateurs. Cette situation pourrait continuer à peser sur le marché des véhicules électriques à court terme.
Tous les pays ne sont toutefois pas concernés : la Belgique, par exemple, est désormais le troisième marché en volume pour les voitures électriques, avec une part de marché atteignant 26,8 % (+44,8 % par rapport à mai 2023). En France, les ventes de véhicules électriques continuent de progresser, représentant 16,9 % des ventes contre 15,6 % l’an dernier. Ces hausses ne suffisent toutefois pas à compenser les baisses observées ailleurs.
Au cours de la période allant de janvier à mai, un total de 556 276 nouvelles voitures électriques ont été immatriculées, soit une augmentation de 2 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Malgré le ralentissement, les immatriculations de voitures neuves ont augmenté de 4,6 % au cours des cinq premiers mois de 2024, atteignant 4,6 millions d’unités vendues. Les principaux marchés de l’UE ont tous affiché des performances positives, l’Espagne étant en tête (+6,8 %), suivie de l’Allemagne (+5,2 %), de la France (+4,9 %) et de l’Italie (+3,4 %).
Alors que les ventes de voitures électriques sont en baisse, les véhicules purement hybrides continuent de gagner du terrain en Europe. Leur part de marché est passée de 25 % en mai 2023 à près de 29,9 % en mai 2024. Les immatriculations de voitures hybrides ont augmenté de 16,2 % à 272 568 unités. Les marchés français (+38,3 %), espagnol (+25,4 %) et italien (+7,4 %) ont tous enregistré de solides gains, tandis que l’Allemagne a connu un léger recul de 0,7 %.
Les ventes de voitures à essence ont diminué de 5,6 % en mai 2024, pour atteindre un total de 323 551 unités. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées en France (-20,3 %) et en Espagne (-1,8 %), tandis que l’Italie et l’Allemagne ont enregistré des taux de croissance modestes de 4,1 % et 2,1 %, respectivement. En conséquence, la part de marché des voitures à essence dans l’UE est passée de 36,5 % à 35,5 % par rapport au mois de mai de l’année précédente.
Le marché des voitures diesel a connu une baisse encore plus prononcée de 11,4%, atteignant 118 733 unités, ce qui représente une part de marché de 13%. Des baisses significatives ont été observées en Italie (-30,5%), en France (-24,8%) et en Espagne (-15,4%), tandis que l’Allemagne a enregistré une légère hausse de 3,2%.
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