les vagues de chaleur se déplacent moins vite et sont donc plus dangereuses, selon une étude
Les chercheurs observent dans une étude publiée vendredi que la durée moyenne des canicules est passée d’environ 8 jours au début des années 1980 à 12 jours en 2020.
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Les vagues de chaleur ont de plus en plus tendance à s’attarder sur une même région, ce qui exacerbe leur dangerosité, et cela est lié au réchauffement climatique, selon une nouvelle étude publiée vendredi 29 mars dans la revue Science Advances. Les chercheurs ont analysé les vagues de chaleur à l’échelle mondiale, sur une période de 1979 à 2020, à l’aide de modèles basés notamment sur des observations de radars météorologiques et de satellites.
Leurs analyses montrent que chaque décennie, la vitesse à laquelle les vagues de chaleur se propagent a diminué d’environ 8 kilomètres par jour. « Cela leur permet de rester plus longtemps dans une région »qui peut avoir « des conséquences importantes pour la population »explique à l’AFP Wei Zhang, l’un des co-auteurs de l’étude.
Un facteur anthropique
Les chercheurs ont également observé que la durée moyenne des canicules est passée d’environ 8 jours au début des années 1980 à 12 jours à la fin de la période étudiée. Leur étude a également montré que les vagues de chaleur se propageaient plus loin qu’auparavant et a confirmé l’augmentation de la fréquence de tels événements.
Les scientifiques ont utilisé des modèles climatiques pour simuler deux scénarios, avec et sans émissions de gaz à effet de serre, et les ont comparés au comportement réel des vagues de chaleur. « Il est assez clair pour nous que le facteur dominant ici pour expliquer cette tendance est anthropique », soit « gaz à effet de serre » des activités humaines, estime Wei Zhang, de l’Université d’État de l’Utah.