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Les vaccins contre la bronchiolite de Pfizer et Sanofi arrivent dans les pharmacies


Cette année, le vaccin de Pfizer pour les femmes enceintes est disponible depuis lundi, tandis que celui de Sanofi est disponible depuis fin août.

L’an dernier, il y avait pénurie de doses de vaccins contre le virus respiratoire syncytial (VRS), responsable de bronchiolites chez les bébés. Ce ne sera pas le cas cette année : les doses devraient être disponibles en nombre suffisant, dès cette semaine, dans les pharmacies.

En un an, Sanofi et Astra Zeneca ont renforcé la production de leur Beyfortus, déjà administré l’an dernier en France. Alors que seulement 250 000 bébés ont pu être vaccinés durant l’hiver 2023-2024, les deux laboratoires ont prévu près de 600 000 doses pour cet hiver – la quantité jugée nécessaire par la Direction générale de la santé. Elles sont disponibles en pharmacie depuis le 29 août, et le seront dans les maternités à partir du 15 septembre. « Sanofi et les autorités de santé ont pris en compte la forte demande de l’année dernière, précise le laboratoire français. L’objectif commun est de protéger 85 % des nourrissons en 2024, qu’ils soient nés avant ou pendant la saison de circulation du VRS. ».

L’an dernier, le taux de conformité des parents à la vaccination contre le VRS, responsable de la bronchiolite, a atteint 80 %, alors que les autorités tablaient sur 30 %. Le virus touche environ 30 % des nourrissons chaque année. « Même si la bronchiolite est le plus souvent bénigne avec une guérison spontanée en 5 à 10 jours, elle présente parfois des formes sévères, souligne la Haute Autorité de Santé. L’épidémie hivernale constitue ainsi une source d’inquiétude pour les parents et représente une charge importante pour le système de soins pédiatriques, pour les professionnels de santé de ville comme pour les hôpitaux »Durant l’hiver 2022-2023, une triple épidémie de grippe, de Covid et de bronchiolite a contribué à engorger les services d’urgence.

Vaccination des femmes enceintes

Beyfortus a fait ses preuves pour protéger les nourrissons. Selon Santé publique France, son efficacité en situation réelle est estimée entre 76 % et 81 %. Son administration a permis d’éviter 5 800 hospitalisations l’an dernier. Mais cette année, Beyfortus devra faire face à la concurrence d’un nouveau venu, et les parents auront le choix entre deux options. L’Abrysvo de Pfizer, autorisé à la commercialisation en Europe en août 2023, sera disponible en pharmacie à partir du lundi 2 septembre.

Beyfortus et Abrysvo ne ciblent pas les mêmes populations. Le premier est administré aux nourrissons et aux enfants jusqu’à 2 ans, tandis que le second est destiné aux femmes enceintes qui souhaitent protéger leur futur bébé. « La HAS reconnaît l’intérêt de vacciner les femmes enceintes avec Abrysvo, lors des 8et mois de grossesse, avait indiqué l’autorité en juin dernier. Avec l’arrivée de ce vaccin, les parents pourraient ainsi avoir le choix entre deux possibilités pour protéger leur nourrisson contre les infections causées par le VRS. »

Vacciner les femmes enceintes permet d’éviter de faire une injection aux nouveau-nés, car ils sont protégés dès la naissance. La HAS note également qu’Abrysvo pourrait être plus résistant aux éventuelles mutations du virus. Son efficacité diminue toutefois avec le temps. Elle est à son maximum durant les trois premiers mois (81,8 %), mais diminue progressivement jusqu’à 56,8 % à six mois. Reste également à savoir si les parents et les médecins adopteront la vaccination maternelle, encore peu répandue en France.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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