Les vacanciers en voiture électrique ne dépassent pas les limites
Un mini embouteillage au rond-point de Poitiers-Sud. Il est presque midi, nous sommes le samedi 27 juillet 2024, jour de va-et-vient des vacanciers, mais aussi de courses alimentaires du week-end. A cela s’ajoute un paramètre : à la sortie du rond-point, se trouve une borne de recharge pour véhicules électriques. Les bornes du constructeur Tesla ne désemplissent pas.
« Je compte sur l’ordinateur de bord »
A l’arrière de la Tesla Model 3, coffre ouvert, la famille de Laurent grignote pendant que la voiture se recharge. Nous sommes tombés sur un bon client. J’ai une chaîne YouTube où je raconte l’histoire d’une famille qui s’est tournée vers la mobilité électrique. « , explique le père. Bref, il est convaincu du modèle électrique, qui veut « rassurer et conseiller ceux qui hésitent à se lancer, car des craintes subsistent, notamment sur la recharge sur de longues distances ».
Ils reviennent du bord de mer, à Montalivet (Gironde) et se dirigent vers la Seine-et-Marne. « Je me fie à l’ordinateur de bord de la voiture, qui m’indique quand et où je dois recharger, Laurent continue. En effet, si on s’arrête toutes les deux heures ou deux heures et demie, on peut recharger sans souci et on respecte les consignes de sécurité routière. »
Recharge et salade de riz
Au rang suivant, l’Opel Corsa de Séverine et Emmanuel est également branchée sur une borne. « Les bornes de recharge sont désormais multimarques, explique Emmanuel. Nous avons quand même pris soin de baliser notre itinéraire. » Le Nantais utilise l’application ABRP, qui lui indique les possibilités de recharge sur son trajet. De retour de leurs vacances dans le Cantal, ils ont fait une première halte à Limoges, puis celle-ci à Poitiers, à l’heure du déjeuner. Au menu : salade de riz préparée la veille, car on ne trouve pas toujours de quoi se restaurer à côté des bornes et recharger la batterie.
Un autre parking, cette fois à l’ouest de Poitiers. Près de l’aéroport, la Kia de Michel et Danièle est branchée sur une borne installée par l’opérateur Sorégies. Les deux retraités bretons ont acheté de quoi déjeuner à la boulangerie voisine. Ils reviennent de l’Aveyron et sont un peu moins agiles avec les outils numériques que nos précédents interlocuteurs. « L’année dernière, nous avons suivi les conseils de l’ordinateur de bord et nous avons branché des terminaux qui n’étaient plus en service »Michel se lamente.
« Un peu de mal de tête »
Ils avaient repéré celui-ci lors d’un voyage précédent. « À côté de l’aéroport, c’est un bon point de repère, ils se rassurent. Parce qu’avec le GPS, il faut avoir l’adresse exacte et c’est parfois un peu un casse-tête. » Il est vrai que la rue Annet-Ségeron, du nom d’un pionnier de l’aviation poitevin, ne dit rien à tout le monde.